Quaero continue sans les industriels allemands
Les entreprises allemandes ont déclaré forfait pour Quaero. Ils emprunteront la voie du web sémantique dans le projet Theseus. Les Français, eux, continuent.
Fin décembre, le secrétaire d'Etat à l'Economie allemand, Hartmut Schauerte, confirmait le retrait des industriels de son pays du projet de recherche franco-allemand Quaero. Pour François Bourdoncle, PDG d'Exalead, l'un des
participants français, rien de surprenant à cela : ' Ils ne sont pas sortis de Quaero. Ils n'y sont jamais entrés. ' Selon lui, les entreprises allemandes n'ont jamais accepté de suivre le
processus imposé par un projet européen. Dans sa version en ligne, le quotidien Der Spiegel évoque une autre explication. Le projet aurait été déclaré comme relevant de la recherche fondamentale. Ce qui aurait pu induire
l'attribution directe de financements européens à des industriels comme Thomson ou Bertelsmann. Aux yeux de la Commission européenne, ceux-ci risquaient ainsi d'enfreindre les règles antimonopole.En France, Quaero poursuit son chemin. Déjà couché sur papier, il attend l'approbation de Bruxelles, qui déclenchera les financements. Les Allemands - Deutsche Telekom, SAP, et autres Siemens - suivront un autre fil d'Ariane dans le
cadre du programme Theseus. Celui-ci se focalise sur le web sémantique, tandis que Quaero conserve une plus vaste plage de recherche.
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