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Le Syndicat intercommunal des Deux-Sèvres met ses compétences au profit du service public et des opérateurs privés. Il multiplie les initiatives pour les inciter à utiliser le système cartographique départemental.
Livrer des services à partir d'un système d'information géographique (SIG), tel est le projet mené par le Syndicat intercommunal d'énergie des Deux-Sèvres (Sieds), qui a lancé plusieurs initiatives auprès de ses membres. Le but :
répondre à la logique de prestations utiles que requiert le secteur public.En 2002, le syndicat a obtenu une compétence supplémentaire : développer le système d'information géographique d'information locale du département (Sigil). Caroline Lagarde, ingénieur territorial, en est la responsable. Très
exploité par les communes, le cadastre forme la base des services proposés. Il accueille aussi des couches d'informations sur les réseaux (eau, électricité, téléphone, gaz, éclairage) qui intéressent collectivités et opérateurs. Accessible, le
système fait gagner du temps et de l'argent.
Des partenariats avec le cadastre et les opérateurs
Depuis, 223 communes adhérentes sur les 304 du département ont été digitalisées. A ce rythme, fin 2008, le territoire devrait être totalement numérisé. Le Sieds sous-traite l'opération à un prestataire unique, GBinfo. Il noue des
partenariats avec les administrateurs du cadastre et les opérateurs de réseau intéressés par la gestion de leur patrimoine. Le premier concerne la Direction générale des impôts (DGI). L'administration fiscale se met au service des communes
adhérentes, vérifie la numérisation effectuée, attribue le label de qualité Edigeo et assure les mises à jour. Un autre partenariat a été conclu avec les opérateurs locaux, qui renseignent et gèrent leurs réseaux sur le fonds cadastral.
Six à huit mois pour couvrir une commune
Les collectivités, notamment, incorporeront des couches supplémentaires : documents d'urbanisme, plans d'occupation des sols, orthophotoplans, informations issues de l'IGN, etc. Pour couvrir une commune, l'ensemble du processus
demande entre six et huit mois. Le syndicat prend en charge 50 % de l'investissement, la commune 40 %, et les partenaires 10 %. ' Nous ouvrons ainsi l'application à tous ceux qui apportent des données
nécessaires aux communes, défend Caroline Lagarde. Nous ne faisons pas de géomarketing, mais du service public. '
Ajouter des services de coordination des travaux
Aujourd'hui, toutes les communes couvertes par le projet gèrent à l'écran les bases cadastrales de leur territoire. De même, les gestionnaires de réseaux disposent d'un outil d'administration et de planification de leurs activités.
Mais le Sieds a voulu aller plus loin, en employant le support pour d'autres services. L'idée Accord79, une application cartographique d'aide à la coordination des chantiers communaux, est alors apparue. Le projet consiste à rendre accessibles, sur
un périmètre donné, les programmations de chantier pluriannuelles afin de planifier les interventions des entreprises. Pour éviter, entre autres, de rouvrir une chaussée qui l'avait été six mois auparavant. L'opération vise à faciliter la diffusion
d'informations et à anticiper les programmations sur la voirie et sur les réseaux d'électricité, d'eau potable, d'assainissement, d'éclairage public, de gaz, et de télécommunications. Accord79 a été développé au Sieds par un seul informaticien en
CDD. Il a été finalisé en dix jours avec l'équipe développement d'Esri. Accessible par le seul biais d'internet, il remplit sous forme cartographique trois fonctions importantes : une connaissance générale des phases de travaux prévus sur trois
ans, une localisation précise des chantiers sur une carte, et un accès aux informations techniques.A l'avenir, le Sieds compte consolider ces applications. Il prépare déjà d'autres services cartographiques, tels que l'implantation d'éoliennes ou la gestion du patrimoine touristique.h.derceville@01informatique.presse.fr
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