' Quand l'informatique de santé irrite '
' L'Igas constate que les multiples projets, Sesame-Vitale, GIP-CPS, etc., n'ont pas été appréhendés de façon globale '
Nicolas Arpagian, journaliste à 01 informatiqueAlors qu'en cette saison, nos chères têtes blondes commencent à recevoir leurs premiers bulletins de notes, c'est aujourd'hui que l'Igas, l'Inspection générale des affaires sociales, rend public son rapport d'audit réalisé l'an passé sur l'organisation et le pilotage des organismes ?"uvrant à l'informatisation du système de santé(1). Et le constat est sévère. Pour débuter, les inspecteurs s'interrogent sur la multitude de groupements d'intérêt économique (GIE) ou public (GIP) créés pour l'occasion : GIE Sesam-Vitale, GIP carte de professionnel de santé (CPS), GIP dossier médical personnel... Avec à la clé de sérieux risques de redondance. Dans le même esprit, ils expriment leurs doutes quant à la cohérence des solutions techniques que chaque entité a développé dans son coin. Allant même jusqu'à les soupçonner d'avoir opté pour des équipements informatiques distincts les uns des autres pour préserver à l'avenir le champ d'intervention de chacun. Et ils constatent que ces projets, dotés de logiciels disparates, n'ont pas été appréhendés de façon globale. Les enquêteurs de l'Igas s'alarment aussi que ' ces structures spécialisées, tout comme l'assurance-maladie et l'Etat aient porté une attention insuffisante au déploiement de systèmes d'échanges d'information dans les établissements de santé '. Enfin, ils préviennent que ' les solutions de sécurisation des échanges développées pour la médecine de ville par le GIE Sesam-Vitale et le GIP-CPS n'ont pas été adaptées à la complexité de l'organisation hospitalière '. Fermez le ban ! A l'heure où on ne parle que de transversalité, d'échanges dexpériences et de rationalisation des procédures, la charge est rude à entendre. Mais, ô combien, salutaire, si elle aide à réparer les erreurs du passé. Il faut espérer que ce rapport de 120 pages est actuellement le livre de chevet des informaticiens en chef de la santé. Et ce, pour que ce serpent de mer technologico-administratif débouche enfin sur un véritable progrès pour les patients, les médecins... et les finances des organismes de santé.n.arpagian@01informatique.presse.f(1) http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/074000669/0000.pdf
Nicolas Arpagian, journaliste à 01 informatiqueAlors qu'en cette saison, nos chères têtes blondes commencent à recevoir leurs premiers bulletins de notes, c'est aujourd'hui que l'Igas, l'Inspection générale des affaires sociales, rend public son rapport d'audit réalisé l'an passé sur l'organisation et le pilotage des organismes ?"uvrant à l'informatisation du système de santé(1). Et le constat est sévère. Pour débuter, les inspecteurs s'interrogent sur la multitude de groupements d'intérêt économique (GIE) ou public (GIP) créés pour l'occasion : GIE Sesam-Vitale, GIP carte de professionnel de santé (CPS), GIP dossier médical personnel... Avec à la clé de sérieux risques de redondance. Dans le même esprit, ils expriment leurs doutes quant à la cohérence des solutions techniques que chaque entité a développé dans son coin. Allant même jusqu'à les soupçonner d'avoir opté pour des équipements informatiques distincts les uns des autres pour préserver à l'avenir le champ d'intervention de chacun. Et ils constatent que ces projets, dotés de logiciels disparates, n'ont pas été appréhendés de façon globale. Les enquêteurs de l'Igas s'alarment aussi que ' ces structures spécialisées, tout comme l'assurance-maladie et l'Etat aient porté une attention insuffisante au déploiement de systèmes d'échanges d'information dans les établissements de santé '. Enfin, ils préviennent que ' les solutions de sécurisation des échanges développées pour la médecine de ville par le GIE Sesam-Vitale et le GIP-CPS n'ont pas été adaptées à la complexité de l'organisation hospitalière '. Fermez le ban ! A l'heure où on ne parle que de transversalité, d'échanges dexpériences et de rationalisation des procédures, la charge est rude à entendre. Mais, ô combien, salutaire, si elle aide à réparer les erreurs du passé. Il faut espérer que ce rapport de 120 pages est actuellement le livre de chevet des informaticiens en chef de la santé. Et ce, pour que ce serpent de mer technologico-administratif débouche enfin sur un véritable progrès pour les patients, les médecins... et les finances des organismes de santé.n.arpagian@01informatique.presse.f(1) http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/074000669/0000.pdf
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