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Les ordinateurs utilisables sur une surface réduite ne sont pas légion. Les modèles disponibles sont confortables, mais l'autonomie et la puissance restent faibles.
Les travailleurs nomades ont besoin d'un équipement facile à emporter. C'est-à-dire un ordinateur portable complet mais très peu encombrant et avec suffisamment d'autonomie pour rester productif lorsque les prises électriques se font rares. Avec leur écran d'une taille inférieure aux conventionnels 12 pouces et leur processeur à ultrabasse consommation, les ultraportables de 10 et 11 pouces répondent à la demande.Typiquement, ils sont adaptés à une utilisation sur un coin de table au cours d'une journée passée dans un salon commercial, ou sur la tablette passager d'une classe économique lors d'un vol Paris-San Francisco. Mais sur ce marché, l'offre est maigre. Elle fut un temps dynamisée par l'arrivée des petites tablettes PC, lesquelles proposaient dans un format réduit un écran tactile pivotant au-dessus du clavier. Mais l'échec commercial de cette plate-forme a fait fuir des marques comme HP, n'a jamais convaincu Dell, et finalement, l'offre a évolué vers des formats nettement plus grands. Si bien que le segment des portables miniatures n'est plus occupé que par les quatre acteurs présentés dans ces pages.Dans un marché peu balisé, chacun y va de son style. Asus, par exemple, joue la carte de l'objet précieux. Ainsi, parallèlement à l'U1F que nous testons ici et qui est construit autour d'un boîtier noir laqué, on trouve au catalogue du constructeur le S6FM recouvert de cuir aux coloris variés. Fujitsu Siemens présente un LifeBook P7230 plus cher, mais bardé d'accessoires de communication pour jouer délibérément le jeu du nomadisme. Sony se veut plus classique. A bon escient, puisque son Vaio VGN-TX5MN a la volonté d'intégrer le plus correctement possible les fonctions des PC portables plus volumineux. Enfin, Panasonic fait bande à part avec un ToughBook CF-19, tellement solidifié qu'il est vendu comme restant utilisable en marchant sous la pluie.
Un lecteur optique interne ou externe
Lors de ce comparatif, nous avons souhaité évaluer la portabilité, le confort d'utilisation, la sécurité et la puissance de ces petites machines. La première surprise est mauvaise : les autonomies mesurées sont décevantes. Le Panasonic ToughBook CF-19 atteint au mieux 3 h 22 min et la configuration la plus légère de l'Asus U1F dépasse difficilement 1 heure (1 h 6 min pour être précis). Ces chiffres sont cependant à relativiser, car les conditions extrêmes de nos protocoles de test, qui sollicitent moteurs de disques et puissance de calcul, ne sont pas celles d'une utilisation bureautique. Nos ingénieurs estiment raisonnable de multiplier par deux les durées publiées ici lorsque l'utilisateur se contente d'éditer des documents courants depuis le disque dur, en baissant la luminosité standard de l'écran.La portabilité est mesurée à l'aune de l'encombrement et du poids de l'appareil. Un double exercice dont chaque constructeur se tire tant bien que mal. Par exemple, Sony et Fujitsu Siemens sont parvenus à intégrer un lecteur optique dans leur machine. Mais ni Asus, ni Panasonic. Les utilisateurs des U1F et ToughBook CF-19 devront voyager avec un lecteur externe de 400 g (non fourni avec le ToughBook) s'ils souhaitent lire CD ou DVD. Asus a, par ailleurs, joué d'une pirouette curieuse sur son U1F en le fournissant avec un jeu de deux batteries.Elles augmentent l'autonomie de manière artificielle et compliquent le transport. L'une d'elles réduit le poids de la machine (401 g hors chargeur) à 1,06 kg, mais n'offre qu'une heure d'autonomie. Cette autonomie grimpe à 2 h 23 min avec l'autre batterie, mais cette dernière pèse, à elle seule, 324 g. Au total, l'Asus U1F en version aussi complète que le Sony Vaio VGN-TX5MN alourdira une valise de plus de 2,1 kg. Dans un autre genre, les imposantes protections physiques du ToughBook CF-19 de Panasonic en font un appareil tout-terrain, mais au prix d'une épaisseur de 5,3 cm et d'un poids de 2,23 kg (hors chargeur) qui rendent son transport plus pénible.
Une puce de chiffrement
Sur le plan du confort, la luminosité des écrans se révèle plus élevée que celle constatée sur les modèles de plus grand format. La réduire pour économiser la batterie n'en sera par conséquent que moins pénalisant pour l'utilisateur. Dans la même veine, on se réjouit de disposer de résolutions atteignant de 1024 à 1366 pixels sur 768, suffisantes pour visualiser plusieurs documents, ainsi que des claviers et des dispositifs de pointage de bonne facture. En revanche, les haut-parleurs sont d'une qualité très médiocre.En matière de sécurité, les données seront assurées contre le vol grâce à une puce de chiffrement TPM sur l'Asus, le Fujitsu Siemens et le Panasonic. Les deux premiers complètent ce dispositif par un lecteur d'empreintes pour éviter la saisie du mot de passe. Le modèle de Sony ne possède rien de tout cela, ce qui le pénalise. La protection contre les chocs est assurée par le boîtier durci du Panasonic. Fujitsu Siemens et Sony bénéficient d'une cellule qui stoppe l'activité du disque dur, dès qu'un mouvement brusque est détecté. Asus n'a rien prévu à ce sujet.Enfin, la rapidité n'est pas le point fort de ces PC. Les puces, avec un ou deux cœurs, étant de type ultrabasse consommation, leur fréquence ne dépasse pas 1,2 GHz. La puce graphique est intégrée au contrôleur i965GM de la carte mère et ne propose que des accélérations sommaires. A l'exception du Panasonic, doté du même genre de disque dur que ceux des portables traditionnels, les trois autres machines emploient un disque 1,8 pouce moins rapide.
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