' qu'elle est verte la Valley '
Ne l'appelez plus Silicon Valley, mais Green Valley. La vallée la plus célèbre de la planète informatique vire écolo. Après la high-tech, la green tech (ou clean tech). La liste des start up innovant dans les technologies
' propres ' ne cesse de s'allonger. Nanosolar (film ultra-mince de cellules photovoltaïques) sera peut-être le prochain Cisco, ou Solazyme (biocarburant à base d'algues), le futur Sun Microsystems. Les
capital-risqueurs ont flairé le filon. D'après une étude de Venture One et de Ernst & Young publiée en début d'année, l'investissement dans ces jeunes pousses immaculées a atteint, en 2006, 1,28 milliard de dollars, contre 664 millions en 2005.
Cet eldorado est une aubaine pour les milliers d'ingénieurs de la vallée laissés au bord de la route lors de l'éclatement de la bulle internet... ou pour ceux qui ont profité de la folie spéculative pour s'enrichir. Les millionnaires d'internet
enfilent leurs habits d'avocat de la noble cause environnementale. Vinod Khosla, cofondateur de Sun, a créé Khosla Ventures, et investi dans une trentaine de start up green tech. Elon Musk, fondateur de Paypal, est directeur de Tesla Motors, le
constructeur d'un roadster 100 % électrique. Voici donc les philanthropes du XXIe siècle ? Pas si sûr, la défense de la planète est aussi une opportunité de business pour des géants de la high-tech, comme IBM. En se
transformant en géant vert, du nom de son récent programme Big Green Innovations, Big Blue y voit une potentielle diversification de son activité. Il explore d'ores et déjà des champs aussi variés que les grilles de distribution électrique, les
modèles de calcul d'optimisation de la consommation dénergie ainsi que les nanomatériels. Là-bas, le billet aussi est vert.s.parpinelli@01informatique.presse.fr
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