Qui veut gagner des millions en ligne ?
Le marché du commerce électronique français est le plus dynamique d'Europe. Après les sites spécialisés et les réseaux commerciaux, la grande distribution cherche sa place sur le Net.
Les arbres ne poussent pas jusqu'au ciel. Mais peuvent s'élever très haut. C'est le cas du commerce électronique. Jusqu'où ira-t-il ? Personne n'ose le prédire. Certains experts pensaient que la courbe de son volume d'affaires s'infléchirait en 2006. Il n'en est rien. Après avoir vigoureusement franchi la barre des 10 milliards d'euros en début d'année, il affiche un taux de croissance de 40 à 55 % l'an.Cette dynamique devrait perdurer même si le nombre d'acheteurs sur le Net se tasse. Car le panier moyen d'achat continue de progresser, le nombre des commerçants en ligne de grossir, et les grands réseaux, à l'instar de la Fnac, de la Redoute ou de la Camif, de multiplier les stratégies internet. Aujourd'hui, c'est au tour des assurances, des services financiers et de l'industrie de se convertir à la vente directe en ligne.Les grandes enseignes cherchent aussi à combler leur retard, à l'image de Carrefour, qui a lancé le site Boostore, avec pour objectif de devenir numéro un de la vente de produits non alimentaires d'ici trois à cinq ans. De son côté, Auchan additionne les sites de services (fioul, teinturerie, bricolage).Le cabinet Forrester l'affirme : le commerce électronique français pèsera 39 milliards d'euros en 2011, soit 3,3 fois plus qu'aujourd'hui. Pour comparaison, les ventes européennes devraient atteindre 263 milliards d'euros en 2011, contre 100 aujourd'hui, soit 2,6 fois plus. La dépense annuelle de linternaute français restera cette année-là à peu près dans la moyenne européenne, estimée à 1 500 euros. Mais le coût moyen du panier dépassera celui du panier britannique et allemand.