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Les éditeurs de moteurs d'indexation veulent compléter les entrepôts de données. Objectif : fournir aux applications requêtrices une vue globale des informations de l'entreprise.
Un temps de réponse trop long pour les requêtes ad hoc, et une mauvaise prise en charge des documents et fichiers multimédias. Les deux faiblesses des suites de datawarehouse, Fast Search & Transfer et Autonomy, espèrent les
combler avec leurs offres dédiées aux données non structurées. Faisant presque office de datamart leurs techniques - indexation et stockage en étoile propre aux entrepôts de données - autorisent la standardisation et la modélisation de l'information
à des fins de requêtage ou d'affichage.Autonomy, avec son produit Meaning Analytics Warehouse, estime que les analyses des données structurées et non structurées vont fusionner à long terme. L'utilisateur aura alors une vision plus complète de son métier. L'éditeur anglais
cite, comme exemple, une application de gestion de relations client où seraient mêlées des données du système de GRC avec celles issues de l'analyse des conversations téléphoniques et des courriels. Pas étonnant quand on sait que l'éditeur avait
pris le contrôle de technologies d'analyse de fichiers audio pour les centres de contacts (e-talk) et d'indexation de fichiers vidéo (Virage).
Fast en compétition avec IBM
Plus ambitieux, Fast Search & Transfer, avec sa solution Adaptive Information Warehouse, prétend remplacer le datawarehouse. Habitué des déclarations fracassantes, il en a toutefois les moyens. Du moins sur le papier. Le Norvégien
a acquis Corporate Radar qui commercialise un serveur d'analyse multidimensionnel et une solution de datawarehouse dans un environnement entièrement Microsoft. Fast réunit l'ensemble avec des outils de nettoyage des données. Il entre donc en
compétition frontale avec IBM, présent aussi bien dans l'univers du décisionnel que dans celui de l'indexation. Les laboratoires de Big Blue ont d'ailleurs mis en place l'architecture BIW. ' Une paire de chaussures de football
a moins de chance de se vendre si aucune star ne la porte. La chaîne de valeur du fabricant va donc jusqu'au contrat de sponsoring, résume Michel Caussanel, avant-vente sur les techniques de gestion de l'information chez IBM France.
Mais pour prendre des décisions, il faut être capable d'analyser l'ensemble de la chaîne, et donc prendre en compte les stars qui s'affichent dans les journaux avec les chaussures en question. ' D'où la volonté
d'IBM de mélanger analyse sémantique et multidimensionnelle, techniques d'extraction de données et de reporting, etc. D'autres spécialistes, à l'instar d'Endeca, pourraient ainsi être tentés par cette coexistence des deux univers.r.edouard.baraud@01informatique.presse.fr