Quitter l'App Store : quelles conséquences?

La plate-forme Apple a attiré le plus grand nombre d'applications pour smartphones et tablettes. Les modalités sont contraignantes, mais une alternative existe.
Le Financial Times a décidé de ne plus proposer son application sur l’App Store. Le quotidien financier britannique n’a pas souhaité suivre les nouvelles règles qu’impose Apple. Si un éditeur vend un abonnement via son application, il est soumis à plusieurs contraintes. Apple conserve 30 % du prix de l’abonnement, quant aux coordonnées des lecteurs, elles ne sont transmises qu’avec leur accord.
Faire des économies?
Le Financial Times a viré de bord et a développé une application web mobile, dont il est le seul maître. Intérêt : elle est disponible sur tous les terminaux donnant accès à internet et compatibles HTML5 (smartphones et tablettes sous iOS, Android, webOS, RIMOS, QNX, Windows Phone7, etc.).
Financièrement, l’opération est intéressante, puisque le quotidien économique jouit désormais seul des bénéfices réalisés. De plus, le développement d’une application coûte en moyenne 30 000 € par plate-forme, quand une application web mobile est développée une fois pour toute et coûte beaucoup moins cher.
… mais perdre en visibilité
Revers de la médaille : une web app ne peut exploiter de façon optimale les technologies inclues dans chaque smartphone ou tablette (GPS, accéléromètre, appareil photo, etc.). Pour les éditeurs de presse, les entreprises d'e-commerce… les caractéristiques techniques des terminaux ont peu d’importance.
Enfin, aussi contraignant soit le système imposé par Apple, il permet aux entreprises de rendre leurs applications visibles. La puissance de l’écosystème de l’App Store est telle que les applications atteignent rapidement une audience importante et une intensité d’usage.
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