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Telindus est convoité par Belgacom et France Télécom. L'opérateur français ne devrait pas surenchérir sur la dernière proposition de l'opérateur historique belge.
Un pas en avant, deux pas en arrière... Telindus, l'intégrateur de réseaux belge, hésite sur l'identité de son repreneur. Aux dernières nouvelles, il penchait plutôt pour la proposition de son compatriote Belgacom, plutôt que
pour celle de France Télécom.En septembre dernier, Belgacom avait lancé une offre publique d'achat de l'intégrateur pour un montant de 483 millions d'euros. Le conseil d'administration la rejette immédiatement, l'estimant insuffisante. Le 14 décembre, France
Télécom a proposé quelque 570 millions d'euros dans le cadre d'une OPA amicale, puisqu'acceptée rapidement par le conseil d'administration de la société de services. Réponse du berger à la bergère, Belgacom a offert 594 millions d'euros. France
Télécom avait jusqu'au 4 décembre pour relever son offre. Selon nos informations, ce dernier n'a pas l'intention de surenchérir. Surtout que certains analystes trouvent sa proposition initiale suffisamment généreuse. Comme le cabinet Ovum, qui
estime que ' 570 millions, c'est beaucoup d'argent pour une société ayant réalisé 532 millions de chiffre d'affaires en 2004 et une marge opérationnelle de 0,25 % '.
Le spectre de France Télécom plane
Telindus figure parmi les cinq premiers intégrateurs européens. Il revendique la place de numéro un en France. Dans l'Hexagone, la société avait acheté Arche Communications, voilà à peine six mois. ' Nous
préférerions largement que ce soit Belgacom qui ait le dernier mot, explique un concurrent de l'intégrateur. Si c'est France Télécom qui l'emporte nous aurons sans doute du souci à nous faire. France Télécom est déjà très
agressif sur le marché des grands comptes et avec Arche Telindus, il va maîtriser la chaîne de bout en bout ! ' Pour sa part, Richard Blaustein, directeur général de Colten France, déclare ne pas être inquiet d'un rachat
de Telindus par France Télécom, et estime que ce dernier aura du mal à intégrer une société au métier si différent du sien. Et toujours selon Colt, les entreprises seraient moins intéressées qu'auparavant par le concept de
' one stop shopping '.j.desvouges@01informatique.presse.fr