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L'Etat a lancé un nouvel appel à manifestation d'intérêt (AMI) pour le financement de projets sur les réseaux électriques intelligents (smart grids). Et ce dans le cadre du programme des “ investissements d'avenir ” prévu par le grand emprunt. En vertu d'une convention signée avec l'Etat, l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) subventionne ces projets qui concernent aussi bien le stade de la recherche industrielle (mise au point de plates-formes technologiques), que des démonstrateurs de recherche (expérimenter à petite échelle une option technologique en conditions réelles) et des développements préindustriels (déterminer la viabilité technico-économique). La dotation globale concernant le programme des investissements d'avenir pour ce domaine s'élève à 250 millions d'euros.
Supervision des réseaux
Cet appel à candidature privilégie les projets qui portent sur le développement de technologies améliorant l'efficacité énergétique du réseau électrique, l'automatisation et la supervision des réseaux, ainsi que la résilience et la sécurité de ces derniers. Autre priorité : les projets ciblant les aspects d'interopérabilité et l'étude des comportements des consommateurs face à l'appropriation des nouveaux produits et services.De précédents financements, fournis par le fonds démonstrateur de recherche de l'Ademe, ont déjà permis de lancer des projets similaires. Parmi eux, Omere (Optimisation et maîtrise des énergies renouvelables et du réseau électrique), l'un des premiers retenus en octobre 2010 et piloté par General Electric, prévoit la mise en œuvre d'un panel de solutions pour optimiser les réseaux électriques et améliorer leur fiabilité grâce, notamment, aux énergies renouvelables, au stockage, et à la maîtrise de la demande. L'expérimentation, d'une durée de trois ans, débute cette année sur la plate-forme photovoltaïque de tests de l'Ines (Institut national de l'énergie solaire) en Isère, ainsi que sur des sites de production et de consommation dans les zones de Strasbourg et de Belfort.
L'intermittence des énergies renouvelables
Testé en Corse, en Guadeloupe et à La Réunion, le projet Millener (Mille installations de gestion énergétiques dans les îles), piloté par EDF, a pour objectif de réduire les consommations électriques des clients et de mieux insérer les énergies renouvelables intermittentes dans les réseaux de distribution. ERDF Rhône-Alpes Bourgogne a également répondu à un AMI de l'Ademe pour installer un démonstrateur de smart grid à Lyon et Grenoble. Baptisé Greenlys, il s'appuiera sur le compteur intelligent Linky dont l'expérimentation vient de s'achever (à lire dans 01, n° 2092-93 du 7 juillet 2011). Sa vocation : mettre en évidence la création de valeur, vérifier le comportement du consommateur, et tester le développement de nouveaux services. En région Provence-Alpes-Côte d'Azur, le projet Reflexe (Réponse de flexibilité électrique), conduit par Veolia Environnement, vise à stabiliser le réseau électrique en palliant le caractère intermittent des énergies renouvelables, et à optimiser la consommation globale, notamment pendant les périodes de pointe. Une vingtaine de bâtiments tertiaires et industriels dotés de panneaux solaires seront reliés entre eux et seront chacun, selon les périodes, consommateurs ou producteurs d'électricité afin de former une centrale électrique virtuelle.
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