Rémy de Tonnac (Inside Contactless) : ' 2008 sera l'année du démarrage du sans contact '

La société française s'est spécialisée sur le NFC et le sans contact. Son PDG prévoit de petits déploiements pour l'an prochain.
01net. : Quelle est la différence entre le RFID, le sans contact et le NFC (Near Field Communication) ?
Rémy de Tonnac : Toutes les trois sont des technologies de communication sans fil à distance [moins de 10 cm, NDLR], utilisant un protocole radiofréquence (RF) et les mêmes gammes de fréquences de 13,56 MHz. Elles respectent la norme ISO 14 443 A, B et C. Mais, si le RFID sait communiquer par RF, il ne dispose que d'une petite logique câblée, qui ne lui permet d'enregistrer qu'un champ mémoire ; il reste couramment utilisé pour l'identification.
En revanche, le sans contact est à la fois plus puissant, dispose de plus de mémoire et permet plus de fonctions, comme le chiffrement RSA, DES, 3DES, etc. Il est aussi plus cher. On commence à le trouver dans des cartes de paiements aux Etats-Unis, mais aussi dans quelques applications pilotes en France.
Enfin, le NFC est en quelque sorte un ' super sans contact '. Il s'intègre dans un appareil de type téléphone ou assistant personnel. Non seulement il bénéficie des atouts du sans contact, communication RF, sécurisation, mais il peut aussi accéder aux ressources de l'équipement qui le reçoit. Ainsi, on peut utiliser l'écran et le clavier pour accéder à son historique de transactions par exemple après de multiples paiements sans contact avec son téléphone... Le NFC a également une autre spécificité, il peut créer un champ magnétique qui va activer la puce NFC d'un tag RFID ou d'une carte sans contact et lire les informations qu'il contient. Concrètement quelles sont les applications du NFC dans les entreprises ?
Ce sont des applications de contrôle d'accès physique aux locaux ou au réseau de l'entreprise. L'utilisateur équipé de son téléphone NFC sera identifié par la puce NFC intégrée au poste client. Dans un premier temps, les puces seront installées dans des périphériques comme les clés USB. Puis, on les intégrera peu à peu dans les équipements de pointage : souris, touchpad, etc. On pourra également les coupler avec les périphériques de reconnaissance d'empreinte digitale ce qui permettra d'assurer un très haut niveau de sécurité, etc.Au Japon, 30 millions de personnes utilisent des téléphones avec des fonctions basiques NFC et, aux Etats-Unis, le sans contact se déploie largement. Quand verrons-nous ce marché démarrer en France ?
Dès l'année prochaine, des déploiements à moyenne échelle vont avoir lieu. Ainsi, Orange lancera au deuxième trimestre un déploiement commercial sur Bordeaux. Il concernera plusieurs dizaines de milliers de téléphones. Du côté des applications professionnelles, elles commenceront à la même période, timidement, mais devrait se développer plus rapidement que dans le grand public.Avec une centaine de salariés vous faites figure de petit poucet face à vos concurrents Infineon, Philips et STMicroelectronics. N'êtes-vous pas tentés par un rachat ?
C'est vrai que nous sommes les seuls au monde à n'avoir qu'une seule activité : le sans contact et le NFC. Et nous avons peu de moyens en comparaison de ceux de nos concurrents. Mais, nous remportons de beaux succès ; par exemple nous avons décroché 60 % du marché de l'équipement des cartes sans contact de Visa Mastercard aux Etats-Unis. Cette année, nous allons livrer plus de 40 millions de puces. Nous avons une croissance de 50 %. Donc pour l'instant, nous ne sommes pas, a priori, intéressés par un rachat, ni par une entrée en Bourse. Celle-ci viendra plus tard.
Rémy de Tonnac : Toutes les trois sont des technologies de communication sans fil à distance [moins de 10 cm, NDLR], utilisant un protocole radiofréquence (RF) et les mêmes gammes de fréquences de 13,56 MHz. Elles respectent la norme ISO 14 443 A, B et C. Mais, si le RFID sait communiquer par RF, il ne dispose que d'une petite logique câblée, qui ne lui permet d'enregistrer qu'un champ mémoire ; il reste couramment utilisé pour l'identification.
En revanche, le sans contact est à la fois plus puissant, dispose de plus de mémoire et permet plus de fonctions, comme le chiffrement RSA, DES, 3DES, etc. Il est aussi plus cher. On commence à le trouver dans des cartes de paiements aux Etats-Unis, mais aussi dans quelques applications pilotes en France.
Enfin, le NFC est en quelque sorte un ' super sans contact '. Il s'intègre dans un appareil de type téléphone ou assistant personnel. Non seulement il bénéficie des atouts du sans contact, communication RF, sécurisation, mais il peut aussi accéder aux ressources de l'équipement qui le reçoit. Ainsi, on peut utiliser l'écran et le clavier pour accéder à son historique de transactions par exemple après de multiples paiements sans contact avec son téléphone... Le NFC a également une autre spécificité, il peut créer un champ magnétique qui va activer la puce NFC d'un tag RFID ou d'une carte sans contact et lire les informations qu'il contient.
Ce sont des applications de contrôle d'accès physique aux locaux ou au réseau de l'entreprise. L'utilisateur équipé de son téléphone NFC sera identifié par la puce NFC intégrée au poste client. Dans un premier temps, les puces seront installées dans des périphériques comme les clés USB. Puis, on les intégrera peu à peu dans les équipements de pointage : souris, touchpad, etc. On pourra également les coupler avec les périphériques de reconnaissance d'empreinte digitale ce qui permettra d'assurer un très haut niveau de sécurité, etc.Au Japon, 30 millions de personnes utilisent des téléphones avec des fonctions basiques NFC et, aux Etats-Unis, le sans contact se déploie largement. Quand verrons-nous ce marché démarrer en France ?
Dès l'année prochaine, des déploiements à moyenne échelle vont avoir lieu. Ainsi, Orange lancera au deuxième trimestre un déploiement commercial sur Bordeaux. Il concernera plusieurs dizaines de milliers de téléphones. Du côté des applications professionnelles, elles commenceront à la même période, timidement, mais devrait se développer plus rapidement que dans le grand public.Avec une centaine de salariés vous faites figure de petit poucet face à vos concurrents Infineon, Philips et STMicroelectronics. N'êtes-vous pas tentés par un rachat ?
C'est vrai que nous sommes les seuls au monde à n'avoir qu'une seule activité : le sans contact et le NFC. Et nous avons peu de moyens en comparaison de ceux de nos concurrents. Mais, nous remportons de beaux succès ; par exemple nous avons décroché 60 % du marché de l'équipement des cartes sans contact de Visa Mastercard aux Etats-Unis. Cette année, nous allons livrer plus de 40 millions de puces. Nous avons une croissance de 50 %. Donc pour l'instant, nous ne sommes pas, a priori, intéressés par un rachat, ni par une entrée en Bourse. Celle-ci viendra plus tard.
Votre opinion