Réseaux sociaux, que le monde est petit !

L’analyse des réseaux sociaux a permis de définir un certain nombre de théories applicables aux groupes et aux individus, comme celles des six degrés de séparation. Elles aident à appréhender la révolution suscitée par les réseaux sociaux numériques (Linkedin, Viadeo, Twitter, Facebook, etc.), au même titre que la psychosociologie, qui n’est pas une science exacte.

Parmi les théories liées aux réseaux sociaux, celle des six degrés de séparation prend d’autant plus d’importance que le grand public utilise massivement les outils du type Facebook ou Twitter. En 1929, l’écrivain hongrois Frigyes Karinthy (1887-1938) publie une nouvelle intitulée Chain-links. Fortement inspiré par Jules Vernes, il y développe l’hypothèse selon laquelle toute personne est liée à toute autre par l’intermédiaire de cinq à six individus au plus. Frigyes Karinthy avait l’intime conviction que le monde rétrécissait au fur et à mesure que la connectivité entre les hommes grandissait.
Cette nouvelle eut un fort retentissement, et la théorie proposée par Karinthy fut prise très au sérieux par de nombreux scientifiques (mathématiciens, sociologues, etc.) à travers le monde. Mais ce postulat restera longtemps au stade d’hypothèse, jusqu’à « l’expérience du petit monde », de Stanley Milgram (1933-1984).
L’expérience du petit monde
En 1963, Stanley Milgram, psychologue américain, propose une démonstration grandeur nature de cette théorie. Il réalise alors l’expérience dite du « petit monde », ou « small world », pour démontrer la validité de la théorie de Frigyes Karinthy. Habitant différentes villes des Etats-Unis, les participants ont alors pour mission de faire parvenir un document à un individu ciblé (nom, profession, ville…) par l’intermédiaire de personnes le connaissant ou connaissant une personne le connaissant, et ainsi de suite.
A l’issue de l’expérience, il va de soi que de nombreux documents se sont perdus en route. Toutefois, dans le cas des documents arrivés à bon port, la moyenne du nombre d’intermédiaires constatée est de 5, 2 personnes. Ce résultat corrobore assez fidèlement l’hypothèse émise trente ans plus tôt par Frigyes Karinthy. La théorie prit naturellement le nom de « six degrés de séparation ».

Les réseaux sociaux numériques
Le succès actuel des réseaux sociaux confère une importance non négligeable à ces théories. En effet, les relations entre les individus se tissent majoritairement aujourd’hui au sein de réseaux sociaux numériques (Linkedin, Viadeo, Twitter, Facebook, etc.). Le principe des six degrés de séparation laisse penser qu’il existerait une métacommunauté à l’échelle de la planète, et bel et bien vivante puisque ses liens sont actifs.
Or, la vérification de cette théorie dans les gigantesques bases de données que constituent les médias sociaux révèle qu’en effet le nombre d’intermédiaires entre deux individus pris au hasard sur les réseaux sociaux numériques publics se situe entre cinq et sept en moyenne !
La mise en œuvre grandissante de réseaux sociaux d’entreprise (médias sociaux à destination des collaborateurs de celle-ci) nous permettra probablement très vite de vérifier l’application de la théorie des six degrés de séparation au sein même de nos grandes multinationales. Si cela se vérifie sur de grands échantillons (nombre d’adhérant actifs au média social suffisant), alors nos grandes compagnies ne représenteraient finalement que de grands villages numériques.
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Bouche*Rit
Pour etre taquin :
L'illustration montre que l'on pouvait passer de A à B en 4 saut au lieu de 6...
...
Maintenant soyons un peu serieux.
Je ne comprends pas en quoi cette moyenne "revolutionne" le monde. Car en effet ce n'est la qu'une moyenne et non une verité obsolue. Et encore sur les réseau sociaux, c'est la une moyenne dont les données de base presentes un parasitage fort : les personnes font partie d'une raison social. Elles ont donc un point commun : le dit reseau.
2eme point de parasitage : un reseau comme FB, 1 vrai personne peut presenter N profil.
Donc au final: A quoi sert une stat dont on induit par le choix de la population un tel biais ?
Si le monde "retrecit" c'est justement par l'augmentation des voies de communications reelles ou virtuelles. (on ne peut que mieux le constater lors des epidemies de grippes par exemple).
Donc ce que disait l'ecrain en 1929 avec sa valeur de 6 n'a pas la meme valeur que le 6 de nos jours (malgré l'accrossement de population globale) et qu'un 6 dans 30ans avec d'autres moyens de communication.
Il n'est au final à retenir de cela, que de nos jours et dans le futur, l'information aura un circuit de plus en plus court. Et qui dit circuit court, dit manque de recul et d'analyse. Les générations futures sont condamnées à vivre dans un monde de l'ephemere encore plus que nous le sommes deja. C'est triste.
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