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Grande rigueur dans le raisonnement, mais aussi imagination et créativité. Voilà résumées les qualités premières de cette fonction aux frontières de la technologie et du business.
On pourrait penser qu'un poste de responsable R&D - particulièrement stratégique chez les éditeurs - ne peut être confié qu'à un profil très expérimenté. Or, ce n'est pas toujours le cas. Charles Henriot, 28 ans, a
débuté sa carrière il y a seulement cinq ans. Il occupe aujourd'hui ce poste chez l'éditeur de solutions PLM Lascom. Diplômé de Télécom Paris, il a d'abord exercé pendant six mois les fonctions d'ingénieur de développement dans une jeune SSII pour
le compte d'un site comparateur de prix dans le secteur de la parfumerie. Il a ensuite rejoint au même poste la filiale de Lascom aux Etats-Unis. Pendant un an et demi - de 2003 à 2004 - alors que l'éditeur réalisait la plupart de ses
développements outre-Atlantique, Charles Henriot a participé à un projet d'architecture de fichiers distribués pour plusieurs grands clients. Ces développements rapatriés en France, il est nommé coordinateur des développements, puis directeur
R&D. Poste qu'il occupe aujourd'hui. Cette fonction l'oblige, depuis mai 2006, à partager son temps entre des activités de recherche et de veille (une veille qui s'appuie sur un partenariat avec des fournisseurs tels que Microsoft et des
universités), et une activité de superviseur des développements et de chef produit. Cette double casquette l'aide à ' comprendre l'intérêt financier que peut apporter une technologie et à avoir une sensibilité
business ', précise Michel Piolle, directeur général en charge des opérations techniques de Lascom. ' Outre une solide formation technique de base, une expérience concrète des problèmes du terrain
s'avère primordiale ', complète Charles Henriot.
Imagination et inventivité
Ce très bon niveau technique - actualisé par une veille permanente - l'aide à définir les choix de l'entreprise et à jouer un rôle de ' référent ' pour l'ensemble des
techniciens. Un responsable R&D doit ' comprendre le marché, pouvoir imaginer le produit dans l'avenir, et être force de proposition ', ajoute-t-il. Autres qualités importantes :
' Une grande rigueur dans le raisonnement, de l'imagination, et de l'inventivité. 'Si Charles Henriot est issu du sérail, ce n'est pas le cas de Michel Pinquier, au parcours un peu atypique. Aujourd'hui âgé de 44 ans, dont 15 environ passés chez Staff&Line, l'actuel directeur R&D de l'éditeur français est,
en effet, statisticien de formation. Il a découvert l'informatique en développant un programme d'astronomie pendant son service militaire. Entré dans la vie active comme développeur chez un éditeur de logiciels suisse, il rejoint Staff&line au
début des années 1990. Société pour laquelle il a créé le premier logiciel d'inventaire. Qualités requises, selon lui, pour devenir directeur R&D : ' Une grande curiosité et une bonne maîtrise du cycle de vie des
logiciels. ' Ce que l'on peut acquérir, comme lui, à travers un parcours de développeur, puis de chef de projet. Il considère toutefois que ce poste exige une expérience d'au moins sept à huit ansLes principales difficultés du métier ? ' Travailler en parallèle sur trois versions d'un logiciel et savoir remettre en cause régulièrement ses connaissances. 'c.peressini@01informatique.presse.fr
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