Résultats annuels : les SSII sortent la tête de l'eau

Après deux années de disette, les sociétés services françaises affichent un bel optimisme pour 2014. D'Atos à Steria, décryptage des résultats annuels de neuf d'entre elles.
- Résultats annuels : les SSII sortent la tête de l'eau
- Optimiste, Capgemini table sur un retour de la croissance organique en 2014
- Econocom : un chiffre d’affaires record valide le cap pris vers le digital
- Atos annonce un résultat net record de 262 millions d'euros pour 2013
- Des résultats encourageants pour GFI Informatique
- Les résultats de Steria plombés par la suspension de l'écotaxe
- Après un chiffre d'affaires 2013 en stagnation, Bull mise sur son plan de relance
- Après un bénéfice en baisse en 2013, Alten est optimiste pour cette année
- Altran réaffirme ses objectifs 2015 après une accélération de l'activité en 2013
- Le bénéfice net de Sopra Group a progressé de 28% en 2013
L’inversion de la courbe a eu lieu sur le marché des services informatiques ! Et selon les résultats annuels que viennent de publier les grandes SSII cotées, le retournement de conjoncture a vraisemblablement dû se produire au cours du quatrième trimestre. Après un repli estimé par Syntec Numérique à 0,3 % en 2013, le marché repassera donc au vert cette année.
Capgemini, le premier prestataire français, table sur une croissance organique entre 2 et 4 %. Plombée par la suspension de l’écotaxte en 2013, Steria entend se refaire en 2014 et se fixe un objectif de croissance organique de son chiffre d’affaires entre 6 et 8 %. Atos anticipe également une croissance positive.
Si la tonalité d’ensemble est positive, chaque SSII joue sa partition. Capgemini mise sur l’industrialisation de ses process et sur le poids de ses ressources offshore. Fin 2013, l’effectif basé dans les pays à bas coûts représentait 58 000 collaborateurs, dont 47 000 en Inde, soit 44% de l’effectif total du groupe contre 40% l’an dernier.
De son côté, Atos capitalise sur sa pépite Worldine à forte rentabilité. Le groupe de Thierry Breton prévoit toutefois d'introduire en bourse cet été sa filiale d'activités de paiement et de transactions électroniques.
Nouveau ténor du service, Econocom joue, lui, sur la croissance externe avec notamment la récente acquisition d’Osiatis. La SSII franco-belge a aussi engagé une stratégie d’intégration de solutions digitales (cloud, objets connectés…). Son plan Mutation qui vise à la doubler sa taille à horizon 2017 en atteignant un chiffre d'affaires de 3 milliards d’euros.
Devoteam et Bull dans une passe plus difficile
Des SSII de taille plus modeste ont dû faire face à des restructurations. Après avoir venu sa branche « télécoms et médias » (40 millions d'euros d'activité, 400 salariés) vendue, en mai dernier, au groupe suédois Ericsson, Devoteam a cédé sa filiale italienne (250 personnes) à un concurrent local.
Avec un chiffre d'affaires 2013 quasi stable, à 1,26 milliard d'euros (-0,8% sur un an), Bull mise sur son plan de développement 2014-2017. Baptisé One Bull, il se fixe pour objectif de faire du groupe français « l’opérateur de confiance de la donnée en entreprise » en se concentrant sur ses trois grands domaines d’expertise : le calcul haute performance, l’intégration d’architectures complexes et la sécurité. Ce plan est assorti de 30 millions d’euros d’économies par an. Pour autant, aucun plan social n’est envisagé, le groupe tablant sur les départs en retraite.