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Avec des entreprises dont les organisations se mondialisent, l'informaticien gagne à découvrir, sur le terrain, d'autres cultures. Pour sa carrière, c'est un réel atout.
' Entré en 2001 chez Mega International, j'ai effectué 60 % de mes missions en anglais. ' C'est le constat que fait Olivier Le Guellec, ingénieur de 28 ans, diplômé de l'Ecole des
mines de Nantes. Son parcours, encore bien bref de consultant, l'a mené en Angleterre et en Afrique du Sud pour British American Tobacco, et en Suisse pour Novartis. Autant d'expériences qui l'ont ouvert à la multiculturalité. Un élément que les
jeunes informaticiens doivent absolument prendre en compte. Les organisations des entreprises sont de plus en plus multinationales ?" mondialisation oblige.
La maîtrise de l'anglais devient une évidence
Directeur des systèmes d'information du groupe Sonepar, Didier Pompigne insiste sur l'indispensable maîtrise de la langue de Shakespeare. ' Elle est devenue courante lors de nos échanges. Tant avec les autres
DSI du groupe qu'avec nos fournisseurs. ' Thomas Kugel, consultant méthode chez Mega International, a toujours voulu travailler à l'échelle internationale. D'où sa décision de se perfectionner en allemand, la maîtrise de
l'anglais étant, pour lui, une évidence. Aujourd'hui, il édite une ' newsletter ' destinée aux différents utilisateurs répartis dans le monde ; il les forme au progiciel déployé par Mega
International et, surtout, participe aux débats.
L'approche d'un projet change selon les pays
Olivier Le Guellec, lui, travaille sur un projet d'urbanisation d'un système d'information chez un grand industriel. Sa mission ? Recenser et optimiser le patrimoine applicatif pour diminuer la part relative des coûts de
maintenance de l'existant. Mais aussi pour dégager des économies en vue de lancer de nouveaux projets avec un budget identique à celui de l'année précédente, voire moindre. Et cela, au niveau de l'Europe et des Etats-Unis. Participer ainsi à de
grands projets permet de découvrir les différences d'attentes et d'enjeux selon les continents. Les Américains verraient un tel projet comme un support à l'outsourcing ; les Européens comme une refonte des processus d'ingénierie
logicielle ; et les Japonais comme un moyen de définir les bases fonctionnelles de l'ensemble du système d'information afin de fournir aux métiers un service optimisé. D'où l'intérêt de disposer de consultants
' globe-trotters '.
Les différences culturelles obligent à des concessions
Les Japonais savent anticiper les projets dans les moindres détails, et n'avancent qu'après avoir obtenu un consensus total. Résultat ? Lors de la phase d'exécution, les acteurs savent quelle est leur tâche. Ce qui élimine tous
les problèmes potentiels. Au contraire, les Européens préfèrent identifier les problèmes au fur à mesure. Pour avancer ensemble, les uns et les autres doivent donc apprendre à faire des concessions. En revanche, les habitudes de travail des anglais
sont similaires à celles des consultants français. A cette différence près qu'ils abordent les problèmes avec pragmatisme ; les Français, eux, sont beaucoup plus conceptuels. Une diversité qui enrichit la collaboration quotidienne.af.mares@01informatique.presse.fr
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