Roberto Di Cosmo (System@tic) : ' Notre R&D en logiciel libre va cibler trois domaines '

Un groupe de recherche dédié aux logiciels libres vient d'être créé au sein du pôle de compétitivité System@tic-Paris-Région.
01net. : Pouvez-vous nous expliquer la genèse du groupe thématique Logiciel libre au sein du pôle de compétitivité System@tic-Paris-Région ?
Roberto Di Cosmo : Fin 2006, le gouvernement a ouvert une nouvelle fenêtre de tir pour labelliser des pôles de compétitivité. Vingt-huit acteurs de l'Ile-de-France ?" issus de l'industrie, de l'enseignement et de la recherche ?" se sont alors regroupés pour créer l'initiative Ouverture, dont l'objectif était de créer un pôle dans les logiciels libres. Ce domaine n'était couvert par aucun des pôles labellisés jusque-là.
Le 5 juillet dernier, le Comité interministériel pour l'aménagement et la compétitivité des territoires (CIACT) a décidé d'adosser ce projet au pôle mondial déjà existant System@tic-Paris-Région [mais pas d'en faire un pôle autonome, NDRL]. Cela se concrétise aujourd'hui par la formation du groupe thématique Logiciel libre que je préside, aux côtés des quatre autres existants (Automobile & Transports, Sécurité & Défense, Télécoms, Outils de conception et développement de systèmes). Nous avons tenu notre première réunion plénière hier, au Conservatoire des arts et métiers.N'auriez-vous pas préféré créer un pôle indépendant ?
La labellisation d'un pôle n'est pas une chose aisée et nous avons investi beaucoup de temps dans ce projet. Il faut savoir que 18 projets de pôles ont été déposés cette fois-ci. Parmi eux, seuls 5 ont engendré un nouveau pôle de compétitivité et 3 ont été adossés à un pôle existant, dont le nôtre. Les autres projets ont disparu de la circulation. Au final, je suis donc très content de cette décision, qui permet à notre projet de voir le jour.
Avant de créer le groupe thématique, nous avons bien sûr réfléchi pendant plusieurs mois, pour évaluer si cette intégration nous permettrait d'atteindre nos objectifs initiaux. Début octobre, les 28 participants ont donné leur avis : 24 ont dit oui, 4 se sont abstenus.Quels projets de recherche allez-vous initier ?
Nous devons faire vite car l'appel à projets de R&D en cours se termine le 30 novembre prochain. Nous avons actuellement une vingtaine de propositions au sein de notre groupe. Je pense que nous pourrons déposer une dizaine d'entre elles d'ici à fin novembre.
Ces projets vont se concentrer sur trois domaines. Le premier est celui des outils de développement, pour aborder les nouveaux langages, les forges, l'analyse de la qualité de code (qualimétrie) et le problème de la multiplication des licences. L'administration des logiciels libres constitue le deuxième domaine, pour cibler les problématiques d'administration des grands parcs informatiques. Le troisième axe est celui des systèmes d'information, aussi bien au niveau des applications (décisionnel, PGI, gestion de contenu) que des interfaces (client riches, Web, wiki).
A la différence des autres groupes thématiques, il n'y aura pas de logiciels propriétaires dans nos projets. Il n'y a pas d'ambiguïté là dessus.Comment allez-vous coopérer au sein du pôle System@tic ?
L'objectif est de créer des synergies dans les deux sens. Des membres de notre groupe participeront aux autres et inversement. Un projet proposé par un membre d'un groupe pourra être pris en charge par un autre groupe, en fonction de l'intérêt.
Ce pôle est une opportunité énorme en terme de créativité. Notre groupe compte déjà plus de 50 acteurs, dont des universités, des écoles d'ingénieurs, des PME et des grands groupes. Les gens se découvrent, alors qu'ils ne travaillent qu'à quelques kilomètres.
Roberto Di Cosmo : Fin 2006, le gouvernement a ouvert une nouvelle fenêtre de tir pour labelliser des pôles de compétitivité. Vingt-huit acteurs de l'Ile-de-France ?" issus de l'industrie, de l'enseignement et de la recherche ?" se sont alors regroupés pour créer l'initiative Ouverture, dont l'objectif était de créer un pôle dans les logiciels libres. Ce domaine n'était couvert par aucun des pôles labellisés jusque-là.
Le 5 juillet dernier, le Comité interministériel pour l'aménagement et la compétitivité des territoires (CIACT) a décidé d'adosser ce projet au pôle mondial déjà existant System@tic-Paris-Région [mais pas d'en faire un pôle autonome, NDRL]. Cela se concrétise aujourd'hui par la formation du groupe thématique Logiciel libre que je préside, aux côtés des quatre autres existants (Automobile & Transports, Sécurité & Défense, Télécoms, Outils de conception et développement de systèmes). Nous avons tenu notre première réunion plénière hier, au Conservatoire des arts et métiers.N'auriez-vous pas préféré créer un pôle indépendant ?
La labellisation d'un pôle n'est pas une chose aisée et nous avons investi beaucoup de temps dans ce projet. Il faut savoir que 18 projets de pôles ont été déposés cette fois-ci. Parmi eux, seuls 5 ont engendré un nouveau pôle de compétitivité et 3 ont été adossés à un pôle existant, dont le nôtre. Les autres projets ont disparu de la circulation. Au final, je suis donc très content de cette décision, qui permet à notre projet de voir le jour.
Avant de créer le groupe thématique, nous avons bien sûr réfléchi pendant plusieurs mois, pour évaluer si cette intégration nous permettrait d'atteindre nos objectifs initiaux. Début octobre, les 28 participants ont donné leur avis : 24 ont dit oui, 4 se sont abstenus.Quels projets de recherche allez-vous initier ?
Nous devons faire vite car l'appel à projets de R&D en cours se termine le 30 novembre prochain. Nous avons actuellement une vingtaine de propositions au sein de notre groupe. Je pense que nous pourrons déposer une dizaine d'entre elles d'ici à fin novembre.
Ces projets vont se concentrer sur trois domaines. Le premier est celui des outils de développement, pour aborder les nouveaux langages, les forges, l'analyse de la qualité de code (qualimétrie) et le problème de la multiplication des licences. L'administration des logiciels libres constitue le deuxième domaine, pour cibler les problématiques d'administration des grands parcs informatiques. Le troisième axe est celui des systèmes d'information, aussi bien au niveau des applications (décisionnel, PGI, gestion de contenu) que des interfaces (client riches, Web, wiki).
A la différence des autres groupes thématiques, il n'y aura pas de logiciels propriétaires dans nos projets. Il n'y a pas d'ambiguïté là dessus.Comment allez-vous coopérer au sein du pôle System@tic ?
L'objectif est de créer des synergies dans les deux sens. Des membres de notre groupe participeront aux autres et inversement. Un projet proposé par un membre d'un groupe pourra être pris en charge par un autre groupe, en fonction de l'intérêt.
Ce pôle est une opportunité énorme en terme de créativité. Notre groupe compte déjà plus de 50 acteurs, dont des universités, des écoles d'ingénieurs, des PME et des grands groupes. Les gens se découvrent, alors qu'ils ne travaillent qu'à quelques kilomètres.
Votre opinion