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Lors des Internationaux de France, l'opérateur historique a démontré sa capacité à diffuser un même événement sur les téléviseurs, les ordinateurs et les mobiles. Une opération réussie malgré la complexité de l'infrastructure
mise en place.
La multidiffusion des Internationaux de France de tennis a été un test majeur pour France Télécom et un prélude au lancement, un mois plus tard, de sa stratégie de services convergents, NExT. L'opérateur historique
avait en effet décidé de diffuser les matchs sur ses réseaux : en direct, en streaming via son portail Wanadoo et sur l'ADSL MaLigne tv, puis en différé sur le réseau de téléphonie mobile Orange. En parallèle, France
Télévisions Interactive proposait des diffusions numériques en DVB-T (numérique terrestre fixe et mobile), DVB-H (réception sur téléphone ou PDA), ainsi qu'en haute définition, pour le HD Forum. L'infrastructure technique était complexe, du fait de
l'inexistence d'une plate-forme unifiée et intégrée susceptible de générer les divers débits et formats d'image requis à partir des mêmes sources. La production pour chaque réseau de diffusion a donc nécessité une ingénierie spécifique. Le défi
était d'autant plus ambitieux que France Télécom devait offrir à ses clients la retransmission simultanée de sept matchs et d'un canal mosaïque, dispositif inauguré par France Télévisions et Free TV les années précédentes.
Une régie spécifique ADSL
France Télévisions a conçu et installé une régie spécifique pour l'ADSL chargée de traiter les sept flux avant de les transmettre par liaison optique, à 270 Mbit/s, débit de ' qualité
studio ', au site de GlobeCast, rue des Archives, à Paris, en charge de l'encodage MPeg-2. Puis, les signaux étaient aiguillés vers le c?"ur de réseau IP de France Télécom, à un débit de 3,8 Mbit/s pour chaque canal.
Leur adjonction dans les bouquets TPSL et CanalSatDSL, tous deux disponibles sur MaLigne tv, imposait de pousser le débit des dorsales ATM desservant les DSLam de 460 à 500 Mbit/s. La diffusion sur le portail Wanadoo reposait sur un encodage
distinct, réalisé sur le site même de Roland-Garros, et calibré pour répondre aux différents besoins des internautes ?" 300, 500 ou 700 kbit/s ?" soit au total plus de vingt et un flux à gérer.Moins lourde puisqu'Orange ne disposait de droits que pour deux courts. Moins lourde, la diffusion sur DSM 3G proposait aux abonnés le visionnage des vingt ou quarante secondes précédant chaque set pour les matchs en cours, et
un résumé de la journée. La production de contenu reposait cette fois sur deux prestataires : l'éditeur web Sportever.fr, en charge du recadrage des images, du montage, du commentaire et du codage aux formats MPeg-1 ou AVI ; et un second
pour la mise au format PacketVideo. Enfin, à titre expérimental, FranceTélécom proposait de regarder in situ des matchs sur des smart phones SPV 2000 connectés à un réseau Wi-Fi ad hoc. L'opération a eu du succès : un quart
des 125 000 abonnés de MaLigne tv ont regardé des matchs en direct, et les commandes de vidéos à la demande ont enregistré les meilleurs chiffres de vente du mois de mai. Sur Orange, les matchs des joueurs français ont été particulièrement
suivis.' Nous avions l'exclusivité sur le territoire français uniquement pour la TV sur ADSL et internet, Orange ayant acheté ses propres droits ', explique Christophe Monico, responsable
des contenus sportifs de France Télécom. L'opérateur étudie déjà la possibilité de réitérer ce type d'opération en Espagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas.
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