Ruby on Rails à lattaque de PHP
Alliant la puissance de Java à la simplicité de PHP, ce framework fait de plus en plus d'émules parmi les développeurs web mais peine à convaincre les responsables informatiques. Les premiers sites professionnels apparaissent toutefois en France.
Inconnu il y a encore un an, le framework web
Ruby on Rails (Rails) est déjà utilisé par près d'un développeur sur dix. Permettant de créer n'importe quel type d'application web (site institutionnel et marchand, intranet,
application métier, etc.), Rails s'appuie sur une architecture
MVC qui est désormais le standard dans ce domaine.Ce framework permet ' de passer plus de temps sur la logique métier et moins sur la plomberie et les aspects purement techniques du projet ' résume Pierre-Loïc Raynaud, fondateur de la SSII
Pierlis. En clair, si le développeur respecte certaines conventions telles que le nommage de ses classes, de ses objets, et des tables SQL sous-jacentes, le framework réalise une grosse partie du travail à sa place : génération
du squelette de l'application, mapping objet-relationnel, etc.Cette démarche pousse ' tous les développeurs à utiliser les mêmes conventions, donc à standardiser leur code, ce qui facilite la reprise de code et le travail en équipe ' ajoute Pierre-Loïc Raynaud. Rails est donc
plus productif que la plupart de ses concurrents, PHP compris. Autre atout qui séduit de plus en plus d'entreprises : son support parfait d'Ajax et des services web.Les outils de développement sont déjà disponibles :
RadRails (basé sur Eclipse) et
TextMate pour MacOS X. ' Lorsqu'on aborde Rails pour la première fois, on est généralement surpris par la couverture du framework tout au long du développement : debugger, tests
unitaires, outils de déploiement, migration de modèle de données, génération de plug-in pour faciliter le partage de code, Rails est moderne et complet ' estime Pierre-Loïc Raynaud.Avec de tels atouts, le manque de prestataires compétents et le faible nombre d'hébergeurs professionnels ne devraient pas rester un handicap trop longtemps. La communauté devra cependant démontrer la capacité à monter en charge
de Ruby on Rails. C'est pourquoi une
machine virtuelle de seconde génération (YARV), bien plus performance grâce à l'exécution d'un code pré-compilé, est très attendue. ' Pour
l'instant, Ruby on Rails est quasiment inexistant dans l'entreprise et n'a pour sponsor que des techniciens... C'est peu pour s'imposer ' estime Didier Girard, directeur technique de la SSII
Sfeir.
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