S-money supprime les frais bancaires fixes et veut dynamiser la relation client
S-money est un portefeuille électronique sur mobile développé par le groupe BPCE. Il offre aux commerçants une alternative aux règlements par carte bancaire, chèque et espèces.

Le porte-monnaie électronique S-money, disponible sous forme d’application mobile, permet aussi bien le transfert d’argent de particulier à particulier (via le numéro de mobile, combiné à un code secret) que le paiement à un commerçant (via un identifiant, combiné à un code secret). Ce dernier doit alors être équipé d’un terminal connecté à Internet (smartphone, tablette ou terminal électronique de paiement adapté), et avoir préalablement créé un compte S-money sur lequel les clients vireront leurs règlements.
Pas de frais fixes sur les transactions bancaires
A la différence de la carte bancaire, dont la moindre transaction est taxée, S-money permet au commerçant de cumuler les paiements sur plusieurs jours, puis de transférer le montant global sur son compte bancaire chaque jour, semaine ou mois. De plus, la commission facturée par la banque au commerçant ne comprendra pas de partie fixe. Le professionnel paiera, à la fréquence de son choix (jour, semaine, quinzaine ou mois), une remise calculée en fonction du cumul d’argent transféré. « Le tarif sera dégressif, en fonction du flux », précise la BPCE, sans donner davantage d’informations chiffrées sur les coûts pour les commerçants. « Cette tarification sera calée en septembre, après les pilotes », prévoit le groupe bancaire.
Le bar-restaurant Le Kleemend's, un des premiers testeurs de cette solution, y voit un atout supplémentaire : « S-money est plus intéressant que les tickets restaurant, dont nous ne percevons le montant, en moyenne, que cinq semaines après les avoir encaissés », ajoute le gérant du Kleemend’s. Le portefeuille électronique permet, en effet, un transfert instantané et une jouissance immédiate de l’argent. « Je pourrais également utiliser l’argent cumulé sur le compte S-money du restaurant pour acheter ma marchandise, si mon vendeur était équipé de la solution », raconte-t-il. Autrement dit, deux commerçants pourront s’échanger des fonds sans passer par leurs banques. Ils ne paieront alors pas de frais bancaires, ce que confirme la BPCE.
Connaître ses clients et proposer de nouveaux services
Le portefeuille S-money étant nominatif, le commerçant peut se constituer, de façon quasi automatique, une base de données clients (sous réserve que les utilisateurs acceptent de communiquer leurs références), chose impossible avec un règlement en espèce, par carte bancaire et chèque. Désormais, les commerçants physiques pourront ainsi dynamiser leur relation client : géolocalisation, envois d’informations contextualisées sur les nouveautés, les promotions, etc.
Paypal, Buyster (Bouygues Telecom, Orange, SFR et Atos), Kwixo (LCL et Crédit agricole), Paypass (Mastercard), v.me (Visa), le Wallet de Google..., les portefeuilles électroniques et moyens de paiement mobiles pullulent. S-money arrive sur un secteur concurrentiel qui n'a, à ce jour, pas encore réussi à trouver son marché, en témoigne l'echec de Monéo.
Votre opinion