SAS lance enfin son offre analytique in-memory

SAS Institute rejoint le club pas si fermé des éditeurs d'outils analytiques in-memory. Une solution bâtie pour le Big Data et qui exploite l'iPad comme outil de restitution.
L’annonce de SAS Visual Analytics par Jim Goodnight en vidéo fut le point d’orgues de l’édition 2012 du SAS Forum qui s’achève aujourd’hui au CNIT à Paris. Le président fondateur de SAS Institute y est allé de la souris pour démontrer les impressionnantes capacités de recherche temps réel de cet outil Wysiwyg. Créant à la volée des nouvelles dimensions de recherche, navigant dans un jeu de donnée comptant 1,2 milliard de lignes, ce pionnier de l’analytique a révélé le secret de cette nouvelle offre : un chargement in-memory des données.
Un outil idéal pour les experts métier

SAS Institute rejoint ainsi tous les grands du décisionnel qui, après le succès surprise du suédois Qliktech, ont dû rapidement se doter d’une offre décisionnelle en mémoire. Oracle, Microsoft, IBM, SAP et désormais SAS Institute disposent de logiciels permettant de réaliser des analyses de grosses volumétries de données en temps réel, avec des outils privilégiant le drap&drop. SAS Visual Analytics ne déroge pas à la règle comme a pu le démontrer Jim Goodnight. Toutes les manipulations de données se font à la souris et de multiples modes de visualisation de données avancés sont accessibles en quelques clics. Et si le logiciel pour créer les rapports fonctionne sur PC, la consultation dynamique des rapports peut être réalisée sur iPad. L’application SAS Mobile BI est d’ores et déjà téléchargeable gratuitement sur l’App Store d’Apple.
Une architecture technique « Big Data »

Côté serveur, Jim Goodnight s’est livré à une longue description de l’infrastructure technique nécessaire à l’exécution de ces analyses in-memory. La solution va ainsi s’appuyer sur des serveurs blade équipés de 2 processeurs Intel Sandy Bridge, donc 16 cœurs, avec 128 Go de mémoire. Ainsi, un seul rack de telles machines va représenter 1.536 cœurs de processeurs, 6.144 To de mémoire vive et 57,6 To d'espace de stockage. Une puissance considérable à moins de 12.000 $ a assuré Jim Goodnight. Mais si le fondateur s’est amusé à détailler la plate-forme matérielle nécessaire à l’exécution de SAS LASR Analytic Server, le volet serveur de l’offre in-memory SAS, l’éditeur ne va pas pour autant commercialiser une appliance sous sa propre marque. C’est HP (par ailleurs partenaire SAP sur l’offre Hana) qui va fournir ce matériel aux clients de SAS. A noter que du point de vue logiciel LASR s’appuie sur HDFS (Hadoop Distributed File System), une technologie Big Data pour stocker et monter les données en mémoire des nœuds du serveur.
A cette approche PC standardisée, SAS propose une autre alternative aux DSI : celle d’exploiter les équipements spécialisés tels que ceux de Teradata et de EMC/Greenplum. Le logiciel serveur de SAS vient s’installer sur les baies compatibles de ses constructeurs pour venir s’exécuter sur les coeurs processeurs de ces baies, au plus près des bases de données. Un gage de performance.
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