Sécurité : à qui profite le crime ?

Les virus et autres hackers sont un sérieux problème pour les entreprises, et une sacrée aubaine pour les fournisseurs. On contournera difficilement ce paradoxe.Au cours d'une rencontre privée récente, des banquiers nous ont fait part de leur inquiétude à propos du piratage sur le web. Effectivement, les histoires qu'ils racontent font froid dans le dos ! Les intrusions
perpétrées par de véritables bandes organisées dans les systèmes privés ou publics sont bien réelles et se multiplient.Faut-il pour autant agiter le chiffon rouge, comme le font de plus en plus les fournisseurs ? IBM en tête, qui vient de publier un rapport alarmant : les attaques de virus et de vers proliféreront en 2005. Elles ciblent
désormais les appareils mobiles et les communications par satellite.Autrement dit, votre téléphone et votre GPS ne sont plus à l'abri. Bigre ! En fait, ce rapport, si on le lit en détail, contient très peu de chiffres. On retient surtout que IBM saurait identifier et comprendre la plupart
des risques signalés.Pendant ce temps, nombre d'agences gouvernementales américaines viennent de se voir attribuer une très mauvaise note en sécurité. Résultat : elles ont décidé de créer un nouvel organisme, en partenariat avec le secteur
privé, pour les aider à renforcer leur immunité.A chaque fois, on ne peut s'empêcher de se poser la question : à qui profite le crime ? D'autant que les quelques vrais experts indépendants en sécurité existant encore sur le marché le disent souvent : la
plupart des problèmes viennent d'erreurs ou de malversations humaines internes à l'entreprise. Ce n'est donc pas tel ou tel logiciel qui les résoudra. Une bonne architecture est, bien sûr, nécessaire. Mais il faut surtout des
procédures. Et les respecter.* Directeur de la rédaction de 01 informatique