Seules les grandes entreprises sont en position de négocier
Si, apparemment, les grandes sociétés peuvent bénéficier de tarifs négociés à la baisse pour leurs grandes flottes, les petites et moyennes entreprises restent les vaches à lait des opérateurs.
Le mobile, ça coûte cher à ceux qui n'en ont pas, affirmait-on lorsque ce petit appareil a commencé à gagner les poches du grand public. Aujourd'hui, il coûte cher aussi à celui qui le possède ! Devenu indispensable, les
entreprises n'envisagent pas de priver leurs collaborateurs de ce moyen efficace de communiquer. Du coup, les opérateurs en profitent : les catalogues d'offres ressemblent à des annuaires, rendant à peu près impossible toute comparaison ;
et les tarifs à l'international demeurent excessivement élevés, surtout pour la transmission de données. D'autant que les entreprises ne représentent pas le plus gros des abonnés. ' L'Arcep (Autorité de régulation des
communications électroniques et des Postes ?" NDLR) estime que les lignes mobiles des entreprises représentent environ 7 millions d'abonnés, soit 14 % des lignes mobiles à la fin 2006. L'impact des MVNO (opérateurs mobiles virtuels
?" NDLR) reste très faible sur le segment résidentiel, et il est quasi inexistant sur le marché des entreprises. Au premier trimestre 2007, seuls 1,7 million d'abonnés avaient franchi le pas, soit 3,4 % de l'ensemble des abonnés
mobiles ', confirme Samer Mourad, consultant chez Analysys France.Les opérateurs en place (Orange, SFR et Bouygues Télécom) ont toujours autant de mal à proposer des offres aux PME. Et les MVNO, qui ciblent ce marché, souffrent d'une faible notoriété, qui les handicape pour recruter de
nouveaux clients. Pour les grandes entreprises, le message marketing et le service sont bien rodés. ' Pour les entreprises de 500 salariés et plus, les grilles tarifaires n'ont plus vraiment de sens, car les opérateurs
proposent des remises ou des offres sur mesure. Sur les grands comptes, tout se négocie ', lance Jean-Luc Cyrot, directeur au sein du pôle télécoms-informatique d'Arthur D. Little.Mais il semble que même cette possibilité de négociation ne soit pas suffisante pour les entreprises qui tardent à adopter les services de transmission de données de troisième génération (3G ou UMTS). En effet, si les opérateurs
proposent de plus en plus de débit avec HSDPA et HSUPA, les clients tardent à venir...
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