SGI est bien mal en point
Ce n'est peut-être que le dernier chapitre, chapitre 11 en l'occurrence, d'une lente descente aux enfers. Le spécialiste des stations de travail haut de gamme s'est en effet mis sous la loi américaine de protection des entreprises en difficulté. En 1999, le CA de SGI flirtait avec les 3 milliards de dollars. En 2005, c'est un CA de 730 millions de dollars pour 76 millions de pertes. Et 2006 s'annonce sous de mauvais auspices : en même temps qu'il indiquait se placer sous la protection du chapitre 11, SGI prévoyait un CA de 108 millions de dollars pour son 3e trimestre fiscal (contre 159 millions il y a un an), avec des pertes de 43 millions de dollars. La décision de SGI n'est pas surprenante : il y a quelques mois, le constructeur avait indiqué dans une note remise à la SEC, le gendarme de la Bourse américaine, qu'une faillite était possible. Il avait déjà entrepris un plan de restructuration, avec pour conséquence, la suppression de 250 emplois, soit plus de 10 % de ses effectifs, et, pour objectif, une économie de 150 millions de dollars par an.
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