Social business : comment engager vos collaborateurs

L'engagement des salariés concerne en premier lieu les managers mais aussi le top management qui devront communiquer, rendre autonomes leurs collaborateurs, être transparents et fournir des outils de mesure, de gamification ou autres.

Comme on l’a vu dans ma dernière tribune sur 01, la question de l’engagement salarié est au cœur des débats actuels autour du collaboratif. En effet, que ce soit dans un cadre interne ou une présence active de l’entreprise sur les médias sociaux pour interagir avec ses parties prenantes, vous avez besoin de collaborateurs engagés. Ceci étant dit, so what ?
Une approche de long terme…
Repenser l’organisation et sa culture, mais aussi ses modes de management peut prendre du temps. Donc sans une transformation digitale/collaborative achevée, peine perdue ? A voir…
Bien sûr l’engagement des salariés commence avec les relations au sein d’une équipe. C’est un prérequis où le manager à un rôle à jouer : la majorité des gens qui changent de poste le font à cause de leur management direct. Il y a donc beaucoup de choses à voir/revoir (animation, aide, reconnaissance…) pour donner envie aux salariés de rester, mais surtout de s’investir.
Mais l’engagement concerne aussi le top management qui doit présenter la stratégie de l’entreprise, partager une vision où chacun va pouvoir se reconnaître et trouver sa place. En effet, dans les cas qui nous intéressent comment faire preuve d’autonomie et d’initiative si on ne comprend pas ce qui est attendu de chacun. Là encore le prérequis revient donc à minima à de l’information, mais si possible à de la concertation (consulter, prendre des avis ne signifie pas AG permanente).
Cela peut sembler trivial et facile à mettre en place, mais tout cela nécessite de la transparence, de la confiance et de la reconnaissance qui conduise à de la prise d’autonomie (avec une part de droit à l’erreur, sinon personne ne prendra le risque). Et, au final, peu d’entreprises vont dans ce sens leur culture étant plutôt basée sur un autre modèle. Si donc cette évolution peut prendre du temps, cela n’empêche pas une politique des petits pas qui va permettre aux collaborateurs de s’engager un peu plus.
… Qui n’empêche pas une mobilisation sur des projets
Vous avez besoin de mobiliser vos collaborateurs, alors il faut limiter les barrières à l’entrée de votre processus (innovation ouverte, programme ambassadeurs…) et permettre différent niveau d’engagement. Car tout le monde ne va pas adhérer à l’ensemble du dispositif proposé. Mais chacun doit pouvoir trouver un niveau d’engagement qui lui correspond et qui lui donnera envie de suivre votre projet à son niveau et comprendre ainsi que cette démarche est ouverte et incluante.
Cela peut sembler tarte à la crème mais la gamification/ludification marche plutôt pas mal pour mobiliser (grâce à une forme de reconnaissance), et facilite aussi une approche de social learning où chacun va pouvoir s’investir. Mais avec la gamification, existe aussi un esprit de compétition, à vous de le transformer en esprit de coopétition pour que chacun aille dans la même direction.
Et surtout rendez cela visible et mesurable : si les gens s’investissent, il est normal qu’ils puissent mesurer l’impact de leur investissement. Et n’oubliez pas de prodiguer des marques de reconnaissance à vos collaborateurs, et pas uniquement symboliques, car ces dernières ne fonctionnent qu’un temps.
Et pour finir, communiquez. Cela rendra vos participants fiers de leur engagement et encouragera les autres à faire de même.
Ces principes d’activation de vos collaborateurs sont les premiers pas vers plus d’engagement régulier de leur part, mais aussi cela va montrer que ça marche et amener vos décideurs à repenser leur mode de management et d’organisation afin d’avoir un engagement de long terme.