Sous l'?"il impitoyable du stagiaire...
Plus des trois quarts des entreprises ne respecteraient pas une méthodologie formelle de contrôle de la qualité. Et seraient donc incapables d'améliorer leurs produits. En atteste cet édifiant récit.
C'est l'histoire d'un humble analyste-programmeur venu effectuer un stage de trois mois chez un éditeur français. Pour avoir travaillé au service client d'une enseigne de grande distribution, il s'aperçoit rapidement que l'entreprise ignore les principes du contrôle qualité. Malgré la fierté d'afficher une norme ISO 9001, le service chargé de la validation des logiciels travaille de façon désordonnée ; sans tests, mais avec beaucoup de formulaires définissant des processus inadéquats. Devant une direction générale sceptique, le stagiaire propose alors d'organiser les processus internes différemment, comme il l'avait vu faire ailleurs. Avec des méthodes, des outils et des plannings par itération garantissant la qualité des progiciels réalisés. L'histoire se termine ainsi : entré comme stagiaire, il devrait très vite être nommé directeur qualité. Un poste qui n'existait pas jusqu'alors dans la société.Tout est bien qui finit bien ! Car, en informatique, l'échec coûte très cher. Les analystes estiment même que la moitié des projets n'atteignent pas les objectifs fixés pour cause de mauvaise qualité. Dans une enquête sur le sujet, Sarah Saltzman, directeur de solutions chez Compuware, ne tourne pas autour du pot : 78 % des entreprises n'appliquent pas régulièrement une méthodologie formelle d'assurance qualité. On ne s'étonnera donc pas que la moitié (49 %) d'entre elles ne disposent pas d'un programme qualité tel que Six Sigma ou CMM pour leurs procédures de développement des applications. Et se trouvent dans l'incapacité d'assurer une amélioration de la qualité de leurs produits. Reste une solution, dénicher un stagiaire qui aurait, par exemple, travaillé dans le service après-vente dun grand distributeur.