SQL Server 2012 : Microsoft se focalise sur la visualisation et le big data

La nouvelle mouture de SQL Server voit sa composante Hadoop renforcée. Elle se dote aussi d'un nouvel outil de navigation et de découverte de données.
Actuellement en version RTM (Release To Manufacturing) et commercialisé le 2 avril prochain, SQL Server 2012 n’échappe pas aux deux tendances du moment : la visualisation de données et le big data. En effet, Microsoft muscle sa composante Hadoop, framework open source spécialisé dans la gestion de données non structurées. L’éditeur lance ainsi une seconde version d’Hadoop pour Azure et Windows Server.
Excel pour attaquer Hadoop

Parmi les améliorations, citons une connexion directe de la pile Hadoop avec l’annuaire Active Directory ou la supervision de System Center. Et, surtout, l’intégration avec l’entrepôt de données via, notamment le projet Apache Sqoop, la mise à disposition de Mahoot (outils de datamining pour Hadoop) ainsi que celle d’un module Excel pour interroger les données stockées dans Hadoop. A noter que ce module a été codéveloppé avec Hortonworks, spécialiste de Hadoop, avec laquel Microsoft a noué un partenariat technologique. Précisons également que ce dernier pourra tourner au sein d’Azure sur des clusters de 2.000 nœuds et non plus de 400.
Un environnement d’analyse taillé pour l’utilisateur
L’autre nouveauté touche à la visualisation de données. La firme de Redmond lance un nouvel outil web, Power View (ancien projet Crescent), partie intégrante de Sharepoint. Orienté utilisateurs métier. Il permet, entre autres, de « jouer » avec plusieurs axes de données, chacun étant caractérisé différemment (couleur, taille, barre temporelle, etc.). Cet environnement de visualisation repose sur un nouveau modèle sémantique de données fourni par Microsoft. Il doit compléter Power Pivot avec lequel il est censé exporter et importer des rapports et des graphiques.
Plus qu’un seul outil de développement
Au-delà des aspects analytiques, SQL Server 2012 renforce aussi son volet infrastructure. Ainsi, sa solution de haute disponibilité AlwaysOn applique désormais sa mise en miroir à des groupes de bases et non plus à une seule. Chaque groupe pouvant lui-même être répliqué quatre fois. Autre avancée : l’unification de tous les outils de développement, jusque-là éparpillés entre reporting, analyse et integration de services. Ces environnements ont été regroupés en un seul, auquel il faut ajouter la brique qualité de données (issues de l’acquisition de Zoomix).
Enfin, concernant sa solution in-memory, l’éditeur revendique des temps de réponses dix fois plus rapides. Pour cela, il a dû réécrire son moteur de requêtes et s’appuyer sur un nouvel index (ColumnStore).
SQL Server représente la quatrième source de revenus professionnels pour Microsoft qui, plus que jamais, cherche à augmenter ses parts sur ce marché de la base de données. Un signe : en France, les équipes commerciales dédiées à SQL Server vont être quadruplées cette année.
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