Inscrivez-vous gratuitement à la Newsletter BFM Business
Confrontées à un fort turnover, les SSII offrent de nouvelles perspectives notamment aux professionnels de la comptabilité, de la gestion et des ressources humaines.
Des intégrateurs concurrents qui s'associent pour recruter des consultants : voilà qui en dit long sur l'intensité des besoins des SSII depuis quelques mois. En particulier dans le domaine des PGI (progiciels de gestion intégrés
- voir notre enquête p. 34). En témoigne l'opération menée pour la deuxième année consécutive par Oracle et qui regroupe huit intégrateurs(*). Cela dans le but de former au consulting des professionnels
confirmés des métiers de l'entreprise. Une démarche qui tente d'inverser un tant soit peu la vapeur. Traditionnellement, en effet, les consultants - et notamment ceux qui travaillent sur les PGI - finissent par rejoindre l'équipe d'un client.
Aujourd'hui, les besoins sont tels chez les intégrateurs que ceux-ci sont prêts à s'associer pour attirer dans leurs rangs des professionnels chevronnés issus des entreprises utilisatrices.Alors, pourquoi ne pas franchir le pas ? Contrôleur de gestion, spécialiste des ressources humaines ou de la relation client... Voilà le type de profil que les SSII recherchent activement aujourd'hui. Objectif : après
un temps de formation substantiel, ces professionnels des métiers de l'entreprise, devenus consultants PGI, iront ainsi développer ces solutions dans les entreprises.Pour ces experts, la démarche n'est pas dénuée d'intérêt. Il s'agit tout d'abord de valoriser leur expérience de métiers qu'ils pratiquent depuis au moins cinq à sept ans. Et ensuite, grâce à la formation, d'ajouter une corde à leur
arc. La connaissance détaillée des différents modules d'un progiciel leur assure le double langage indispensable dans le métier de consultant.
Des rémunérations en hausse
Certes, comme toujours en SSII, le sens de la communication et du service client reste indispensable. Mais voilà un moyen inattendu de donner un coup de fouet à des carrières en sommeil. Car ces métiers n'ont pas forcément le vent en
poupe, en particulier dans certains secteurs en panne. Mais, surtout, les professionnels exercent leurs talents dans des services aux opportunités limitées. ' Tout le monde ne devient pas DRH ou directeur
financier ', disent souvent les acteurs des SSII. En SSII, un large volant de possibilités s'offre au consultant PGI, qui pourra soit affûter ses connaissances fonctionnelles et informatiques pour tendre vers l'expertise,
soit prendre des responsabilités en termes de direction de projet et de management en général.Quant à la rémunération, même si les recruteurs de SSII s'en défendent, elle repart nettement à la hausse dans le secteur des PGI. A condition de bien négocier dès la première embauche chez un intégrateur. D'autant que le secteur des
SSII utilise massivement les rémunérations variables pour maintenir les troupes motivées et attentives. Aujourd'hui, les leviers de négociation sont extrêmement favorables.Avant de signer, reste à bien étudier la fameuse clause de dédit formation, qui empêche le bénéficiaire de quitter l'entreprise avant deux ou trois ans sous peine de devoir rembourser tout ou partie des coûts de la formation. Cette
clause, valide seulement si la durée et les coûts sont raisonnables, tente de limiter l'hémorragie qui frappe actuellement les SSII.redaction@01informatique.presse.fr(*) Accenture, Atos Origin, Capgemini, CSC, Ineum Consulting, KSA, Steria, Unilog Groupe Logica CMG.
Votre opinion