Standard & Poor's relève la note d'Alcatel-Lucent

L'agence de notation passe de "B-" à "B" la note de la dette à long terme de l'équipementier télécoms, en raison de l'amélioration de ses performances.
L'agence de notation relève de "B-" à "B", la note de la dette à long terme de l'équipementier télécoms, en raison de l'amélioration de ses performances opérationnelles. Cette note bénéficie d'une perspective stable, a ajouté Standard and Poor's dans un communiqué, en notant qu’Alcatel-Lucent a restructuré de manière conséquente sa dette.
L’agence estime que le groupe français est sur la voie du redressement avec les réductions de coûts engagées dans le cadre de son programme de restructuration. Elle salue aussi le recentrage de l’activité sur la fibre optique ou les réseaux IP.
L'équipementier a dévoilé en juin 2013 le plan stratégique Shift, qui doit lui permettre de réaliser d'ici 2015 « une transformation industrielle », via une plus grande spécialisation, des cessions d'actifs pour plus d'un milliard d'euros, et un sévère plan d'économies.
Alcatel-Lucent a publié des chiffres encourageants au premier semestre 2014, son résultat d'exploitation ayant été multiplié par trois alors que sa perte nette est passée de 885 millions d'euros l'année précédente à 298 millions d'euros.
L'objectif de rééchelonnement de 2 milliards d'euros de la dette, prévu dans le plan Shift, a également été atteint. Dans ces conditions, S&P s'attend à ce que le flux de trésorerie opérationnel libre du groupe soit à l'équilibre l'année prochaine.
L'amélioration de la marge opérationnelle grâce en partie aux réductions de coûts et à une meilleure offre de produits devrait se poursuivre et la porter d’environ 5 % en 2014, entre 6 et 7% en 2015, contre 2,7% au premier semestre 2014, indique l'agence.
« En un an, on a pu à la fois redonner un projet industriel à l'entreprise, lancer une restructuration assez profonde et surtout refinancer l'intégralité de la dette », a par ailleurs souligné lundi sur BFM Business le directeur général du groupe, Michel Combes. « Nous avons nos prochaines échéances de dette en 2020 ce qui nous donne la capacité de nous adapter mais surtout pas de nous endormir, c'est maintenant qu'il faut accélérer », a t-il assuré.
Alcatel-Lucent a annoncé à l'automne dernier la suppression de 10 000 postes dans le monde dont 900 en France, mais a ensuite revu son plan social à la baisse dans l'Hexagone, à 594 postes. A 17h, le cours d’Alcatel Lucent grimpait de près de 3 % à la Bourse de Paris.
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