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Avec presque 2 To de données éparpillées sur une centaine de serveurs, le spécialiste de l'aménagement de bureaux a dû remettre à plat son architecture de sauvegarde et formaliser un vrai plan de reprise informatique.
La sauvegarde évolue. Elle n'était qu'une opération de protection asynchrone des données ; elle devient un mécanisme de préservation de l'activité de l'entreprise, étroitement intégré au fonctionnement du système d'information.
Comme le résume Philippe Daudignac, responsable systèmes de Steelcase International, ' le but n'est pas d'assurer de bonnes sauvegardes, mais plutôt de garantir de bonnes restaurations '. Exploitant une
grande variété de plates-formes, de formats de bandes et de logiciels, cette société s'est engagée dans une refonte globale de son architecture de sauvegarde. Avec comme résultats immédiats des gains opérationnels et une meilleure protection des
données.
Simplifier et unifier les procédures
En juin 2001, Steelcase International filiale de l'américain Steelcase Inc., présente en Europe sur une dizaine de sites, dont Strasbourg entame l'analyse de l'existant. ' Il s'agissait de simplifier
l'environnement de sauvegarde, et " simplifier "était vraiment le mot-clé. Notre premier problème tenait à l'hétérogénéité de l'environnement informatique. Au sein de l'équipe, on dénombrait une multitude de logiciels et des
compétences isolées, si bien qu'à la moindre absence de l'un des techniciens, certaines taches n'étaient plus effectuées. ' Une centaine de serveurs Intel, NetWare, Windows NT 4 et 2000 ou Linux étaient sauvegardés, qui par
NetBackup de Veritas, qui par ARCserve Backup de Computer Associates logiciel avec lequel ' les sauvegardes étaient simples mais les restaurations difficiles, voire impossibles '. Le PGI SAP
fonctionne, quant à lui, sur une dizaine de systèmes AIX qui étaient alors sauvegardés par ADSM.' Nous avions aussi des problèmes avec les robotiques, poursuit Philippe Daudignac, certaines s'abîmaient, les fenêtres de sauvegarde devenaient trop longues. Il n'y avait pas de plan de
reprise d'activité pour les serveurs Intel. Il fallait revoir l'infrastructure complètement, logiciels et bibliothèques, et simplifier la gestion des cassettes. Nous avons décidé qu'en dépit de l'hétérogénéité, il fallait mettre en place des
procédures unifiées pour établir un vrai PRA [plan de reprise d'activité, Ndlr] pour l'ensemble des serveurs AIX et x86. ' À l'issue d'un appel d'offres, les éditeurs Veritas et Atempo se retrouvent face
à face. ' Veritas étant déjà exploité par l'entité américaine, le choisir aurait constitué un élément supplémentaire de simplification. Mais mon travail consiste parfois à contester qu'un choix unique soit forcément le
meilleur. Fonctionnellement, Time Navigator d'Atempo répondait bien au cahier des charges. Un autre aspect tenait à l'exploitation. Les outils Atempo sont très simples d'emploi et accessibles rapidement à une équipe majoritairement issue du monde
des grands systèmes, et pas forcément familière des différents OS ', explique Philippe Daudignac. Pour ses bibliothèques, Steelcase s'est tourné vers Morse, son intégrateur, en exigeant une pérennité d'au moins cinq
ans.Le site central de Strasbourg a reçu un modèle StorageTek L700 avec quatre lecteurs de technologie LTO-1. Les sites distants ont été équipés de robotiques StorageTek L20, là aussi en LTO-1. ' Il est intéressant
d'avoir les mêmes lecteurs sur les sites et au siège. Si l'un des sites connaît un sinistre, il sera simple de rapatrier les sauvegardes à Strasbourg et de restaurer les données ', commente Philippe Daudignac. Le serveur de
sauvegarde est un système Intel quatre voies sous Linux.
Un déploiement adapté à chaque environnement
Le déploiement a duré trois mois. ' Toute l'équipe d'exploitation a participé à l'opération. Comme nous connaissons bien nos environnements de production, nous avons commencé par faire un prototypage et des
tests sur le site central. Ceci nous a permis d'établir des procédures de déploiement et de configuration des agents sur les différents types de serveurs. ' Chaque système (Linux, Windows, NetWare) associé à ses pilotes
logiciels particuliers a donc été étudié et documenté.L'installation proprement dite a débuté avec les serveurs Intel. ' Nous avons rencontré quelques incidents, certains liés à Atempo, qui a rapidement réagi, d'autres causés par les applications déployées sur les
serveurs, ce qui nous a permis d'apporter des corrections. ' Le nouveau système a été soumis à une période de deux à trois semaines d'observation, durant laquelle s'est posée la question de la désinstallation des précédents
outils de sauvegarde.La nouvelle architecture de sauvegarde, exploitée depuis dix-huit mois, donne satisfaction. Le temps d'administration a été réduit. ' Auparavant, il était nécessaire de gérer chaque environnement et chaque
serveur indépendamment, chaque membre de l'équipe d'exploitation maîtrisant une partie du processus. Aujourd'hui, tout le monde sait tout faire. ' Philippe Daudignac lui-même s'est éloigné de la supervision de ces opérations.
' Plus important, nous avons changé notre façon de sauvegarder. Nous étions limités par des problèmes de fenêtres de sauvegarde, de capacité des bibliothèques, de vitesse des lecteurs... La garantie apportée par les
sauvegardes était mauvaise. Nous ne protégions pas tout, ou pas assez souvent. Il y avait un risque de perte de données intermédiaires, et aucune notion de reprise sur sinistre. Désormais, elle existe. ' Par exemple, les
systèmes Microsoft bénéficient du module Disaster d'Atempo, qui sauvegarde sur bande une image du système d'un serveur et le remonte en cas de sinistre, en une heure environ.
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