Steria – Sopra : la fusion dans la dernière ligne droite

Ayant reçu l'aval de la Commission européenne, l'offre publique d'échange entre les deux SSII se termine le 30 juillet.
L'Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé que l'offre publique d'échange (OPE) visant au rapprochement entre Sopra et Steria prendrait bien fin le 30 juillet. Plus rien ne l’empêche la Commission européenne a donné son accord le 14 juillet dernier. Bruxelles a jugé qu'il y avait une absence d'effets anticoncurrentiels en raison de la présence limitée des deux entreprises sur les marchés de l'édition de logiciels et de l'offre de services informatiques.
Début avril, les deux SSII avaient dévoilé leur projet amical de fusion qui doit les propulser à la quatrième place du secteur en France et à la dixième en Europe. Il doit donner naissance à un groupe fort de plus de 35 000 salariés, implanté dans 24 pays.
L'OPE, débutée sur Euronext Paris le 26 juin, est soumise à la condition de l'apport à l'offre d'actions Steria représentant, à la date de clôture, au moins 60% du capital et des droits de vote de Steria.
Si l'opération réussit, le nouvel ensemble sera doté d'un chiffre d'affaires combiné de 3,1 milliards d'euros et vise un chiffre d'affaires de 4 milliards et un taux de rentabilité opérationnelle de 10% à un horizon non précisé. Steria comme Sopra publieront leurs résultats semestriels le 25 juillet.
Les actionnaires historiques de Sopra en force
L’AMF indique, par ailleurs, qu'un concert d'actionnaires historiques avait dépassé le seuil des 50% des droits de vote de Sopra. Ce concert qui est lié par un pacte d'actionnaires depuis 2000 réunit les familles fondatrices de l’entreprise - Pasquier et Odin -et la société Geninfo, appartenant à Société Générale, rappelle l'AMF.
Dans une déclaration d'intention, la société Geninfo déclare ainsi « soutenir la stratégie de Sopra Group et ne pas avoir l'intention de la modifier ». Quoi qu’il en soit, ce franchissement de seuil ne remet pas en cause l’OPE en cours avec Steria.