Structurer sa démarche innovante avec l'Afnor

L’association de normalisation vient de publier un guide de recommandations sur le management de l’innovation. Objectif : accompagner les organisations dans la mise en place d’une démarche innovante qu'il s'agisse de produits, de services, de procédés ou de modèles d’affaires.
Innovation et normalisation vont-ils de pair ? Oui, s’il s’agit de lister des bonnes pratiques plutôt que de certifier un processus. C’est en tous cas ce que pense l’Afnor. L’Association française de normalisation vient de publier un guide normatif sous forme de fiches pratiques synthétiques pour aider les entreprises à innover, au niveau des produits fabriqués, des services fournis, des procédés de fabrication, de l’organisation interne ou du modèle d’affaires de l’entreprise. L’objectif est de capter l’idée d’où qu’elle vienne dans l’entreprise voire de l’extérieur de celle-ci, donc de ne pas se limiter au service de recherche et développement (R&D).
Des fiches pratiques et synthétiques pour chaque étape du processus innovant
« Jusqu’ici peu d’entreprises se structurent en termes d’innovation, car elles considèrent que l’idée suffit. Ceci dit on voit apparaître de plus en plus de responsables innovation ou de chargés de mission innovation » constate Isabelle Lambert, chef de projet en Normalisation Afnor. Soixante organismes, grandes entreprises, PME et structures publiques, ont participé à l’élaboration du document comme Orange, Schneider Electric France, le CNRS et l’INPI.
« Nous avons schématisé le processus d’innovation au niveau opération et stratégie. Certains s’en servent comme outil de communication pour convaincre leur direction de mettre en place une démarche innovante », poursuit Isabelle Lambert. Le guide s’intéresse à toute les étapes de l’innovation : de l’implication de la direction jusqu’à la mise en œuvre du projet innovant et à sa capitalisation.
Quatre jalons principaux ont été listés : la phase exploratoire avec la formulation du projet, l’évaluation de la faisabilité du projet avec la prise de décision de son démarrage, le développement du produit puis son lancement et la capitalisation sur le projet réalisé. Pour chacune des phases, les fiches listent les objectifs à atteindre, comment faire pour y arriver et quelles sont les fonctions impliquées dans l’entreprise. « En plus des équipes de recherche et développement et du responsable innovation, les achats ou les RH peuvent aussi être concernés par le processus » rappelle Isabelle Lambert. Les fiches s’intitulent par exemple « chercher les opportunités d’innovation » ou « capitaliser sur les technologies ».
