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Sans aucun doute, c'est Java qui remporte la palme des langages. Plus abordables qu'il y a dix ans, les nouvelles technologies attirent des publics beaucoup plus variés. Condition sine qua non : connaître les concepts de
l'objet.
Aucun doute, aucune hésitation : les langages de programmation massivement adoptés par les entreprises sont Java, avec la plate-forme J2EE, et ceux de l'environnement .Net (C#, VB.Net, C++...). Véritables pouls des
systèmes d'information, les organismes de formation, qu'ils soient indépendants ou partie prenante de SSII, le constatent sans équivoque. Certains signalent tout de même quelques autres tendances, comme le langage PHP et les environnements de
développement Windev ou Delphi. Si la demande a penché massivement du côté de Java, les adeptes de . Net se font jour depuis quelque temps. ' Microsoft est devenu le méchant. Du coup, on a enseigné les gentilles technologies
contre le méchant .Net. On constate un surinvestissement dans les technologies du libre. Et l'on se retrouve à former à .Net des gens qui connaissent déjà l'objet ', analyse un dirigeant d'organisme de formation. Du coup, la
demande s'équilibre progressivement.
Reconvertir des programmeurs confirmés
Mais étant donné la complexité d'apprentissage de ces technologies, les formations courtes ?" de un à cinq jours par module ?" semblent à première vue... trop courtes. Conscients de la difficulté, les organismes
ont organisé leurs parcours en filières. Selon le niveau des stagiaires et les objectifs à atteindre, le développeur suivra un parcours du combattant. Les organismes ont, depuis longtemps, adapté le profil des formateurs à ce défi. Les formateurs
salariés laissent souvent la place à des experts techniques. ' Avec les nouvelles technologies, les meilleures pratiques comptent bien davantage que la syntaxe pure. Du coup, nos formateurs sont des consultants ayant pratiqué
du projet ', dit Stéphane Réthoré, de Cegos.A qui s'adressent alors ces modules ? Deux publics suivent ces formations. Le premier est constitué de développeurs confirmés, en phase de reconversion. ' En général, ils connaissent l'objet et ne
partent pas de zéro. Ils ont fait du Visual Basic . Net ou du C++ ', indique l'organisme de formation Demos. Plus difficile, la reconversion complète d'informaticiens en rupture avec les langages traditionnels, fondés sur le
procédural, devient réalisable. ' Cette démarche est plus facile aujourd'hui qu'il y a dix ans ', considère Michel Brisset, directeur des opérations techniques chez Softeam. Car la large diffusion du
vocabulaire et des concepts facilite la tâche. Pour exemple, dans le cadre d'un projet de migration, une grande administration a récemment demandé un cursus complet pour une équipe d'une dizaine de personnes qui programmaient jusque-là en
client-serveur, voire en Cobol. Ce genre de plans de formation se multiplie. L'équipe suit un parcours d'une vingtaine de jours, répartis sur plusieurs mois. Malgré la difficulté, il s'avère payant. Tout au long de leur progression, et une fois
devenus opérationnels, les individus se montrent satisfaits de leur reconversion dans les nouvelles technologies. Et contrairement à l'idée reçue, les plus âgés sont souvent les plus moteurs. Face à des jeunes plutôt blasés, les anciens, qui ont
plus de difficultés dans les parties théoriques, se révèlent davantage intéressés par les parties pratiques . Leur expérience antérieure enrichit ainsi tout le groupe.
Des jeunes qui se perfectionnent
Deuxième public concerné, des jeunes déjà formés sur les nouveaux langages, mais en quête de compléments adaptés à leurs missions. En particulier, les jeunes nouvellement embauchés au sein d'une direction des systèmes
d'information ou d'une SSII. Il s'agit alors pour eux de suivre un ou deux modules ponctuels, venant compléter la formation initiale, et rapidement applicables à leur prochaine mission. Reste que le monde des systèmes d'information réserve encore et
toujours des surprises : ' Depuis peu, la formation la plus demandée, c'est Cobol ! ' indique ainsi Florence Lausselle, d'Unilog IT Training (du groupe LogicaCMG). Objectif : encapsuler
le monde mainframe (Cobol, CICS, DB2...), que les jeunes informaticiens ne connaissent pas, dans Java. Sans compter que le papy-boom, notamment dans le secteur de la banque et de l'assurance, va certainement relancer les besoins en la matière
pour assurer la maintenance des vieux systèmes ?" environ 60 % des programmes actuels. A moins que les développeurs offshore ne s'en chargent ?
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