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Fournir des services de communication de machine à machine (M to M) en s'appuyant sur la technologie satellite, et non sur les réseaux cellulaires : telle est l'originalité de Satmos. “ Nous ciblons la télésurveillance et la télégestion de réseaux et de sites distants ”, explique Philippe Puyou-Lascassies, son directeur général.
La technologie VSat simplifiée
Les premiers utilisateurs de la solution de cette start up sont les gestionnaires de réseaux d'eau, de centrales hydro-électriques et photovoltaïques, dont les sites de production et de distribution sont généralement éclatés. “ La technologie satellitaire se justifie car il existe encore, en France, des zones très mal desservies par les réseaux fixes et mobiles. De plus, elle peut être déployée comme solution de secours en cas de défaillance des infrastructures terrestres ”, ajoute-t-il.L'offre de Satmos repose sur la technologie VSat, composée d'un modem et d'une antenne satellite de quelques dizaines de centimètres, pointée sur un satellite en orbite à 36 000 km de la Terre. La jeune pousse loue sa capacité à SES Astra et à Eutelsat, arrosant l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient. “ Nous avons simplifié cette technologie pour la rendre accessible au plus grand nombre ”, indique Philippe Puyou-Lascassies. En effet, elle présente des performances excessives en regard des besoins des utilisateurs dans le cadre d'applications M to M où les données ne sont pas volumineuses. Satmos a aussi adapté les équipements pour rendre compatibles leur gestion et, surtout, leurs coûts avec les applications cibles. Ainsi, la puissance émise par le terminal a été réduite : moins complexe, il a été miniaturisé et coûte moins cher à réaliser. La jeune entreprise utilise par ailleurs des antennes identiques à celles commercialisées pour la télévision par satellite, fabriquées à grande échelle. Enfin, elle mutualise un téléport (centre de communications au sol vers les satellites).Résultat : “ Notre modèle économique se rapproche de celui des opérateurs de téléphonie mobile ”, analyse Diêù Trinh-Xuan, président de Satmos. Le matériel coûte entre 600 et 700 euros, et l'abonnement standard avoisine les 50 euros par mois. “ La solution s'installe sur les automates existants. En plus du matériel, elle comprend les adresses IP fixes, publiques ou privées, la surveillance du trafic et des statistiques d'utilisation. Elle ne nécessite aucune compétence particulière ”, précise Philippe Puyou-Lascassies. Dès lors, la structure utilisatrice du service commande à distance les équipements et reçoit en temps réel des informations de ses sites distants.
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