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Veritas NetBackup PureDisk Remote Office Edition limite les transferts de données et sauvegarde les sites distants avec des briques matérielles banalisées.
Avec Veritas NetBackup PureDisk Remote Office Edition (qu'on abrégera en NetBackup PROE), Symantec s'éloigne nettement de l'architecture traditionnelle de ses outils de sauvegarde et se fixe pour but la protection des postes de
travail, stations et petits serveurs, placés sur des sites distants. ' Même si le produit appartient à la ligne NetBackup, il ne s'agit pas d'une extension de NetBackup, mais d'une brique indépendante qui est surtout destinée
à la sauvegarde de serveurs en environnement hétérogène. NetBackup PROE permet de protéger la masse des données d'entreprise stockées dans les agences, et ce, même au travers d'une ligne à faible débit ', explique Philippe
Nicolas, responsable marketing Europe chez Symantec.
Le stockage d'élément unique
Pour ce faire, l'éditeur exploite une technologie de Single Instance Storage (stockage d'élément unique) qu'il implémente sur une plate-forme de type cluster de stockage objet. NetBackup PROE se fonde sur les développements de
DataCenter Technologies (lire DI n?' 596), entreprise rachetée l'an dernier par Veritas, en particulier pour les méthodes de réduction de données. Une grosse partie du travail se déroule au niveau du client de sauvegarde,
disponible pour systèmes Windows, Suse Linux et Red Hat Linux, 32 bits uniquement. Tout fichier promis à la sauvegarde fait l'objet d'un découpage en segments, sur chacun desquels un calcul d'empreinte MD5 est effectué. Lors de la première
sauvegarde d'un poste, tous les fichiers et toutes les signatures sont rapatriés vers le système de stockage placé sur le site central. Lors des sauvegardes suivantes, les fichiers nouveaux ou modifiés sont identifiés, découpés, et subissent un
calcul d'empreinte, de telle façon que seuls les segments qui n'ont pas été déjà rapatriés sont transmis. Cette méthode garantit de ne stocker tout segment qu'une seule fois, et cela, qu'un même segment soit présent plusieurs fois sur une même
machine ou sur diverses machines. Symantec annonce une réduction du volume des données sauvegardées atteignant 20 pour 1. Proportion qui semble énorme, et qu'il faut tempérer : la redondance des contenus favorise une forte réduction ; en
entreprise, un même document, avec d'infimes modifications, est souvent stocké sur des dizaines de postes. On notera que, dans cette architecture, le client réalise une partie importante des traitements. ' C'est ce qui
explique qu'il n'y ait pas de sauvegarde continue dans NetBackup PROE pour le moment, car la consommation de ressources risquerait de se révéler prohibitive. Il s'agira de mécanismes de sauvegarde planifiée ', commente
Philippe Nicolas. Les opérations de restauration s'effectuent via une interface serveur de fichiers (CIFS).
Fortes capacités d'évolution
Autre originalité, la sauvegarde ne se fait pas sur un serveur monolithique comme c'est l'usage, mais sur un cluster de stockage dit ' Rain ' (Redundant ou Reliable Array of Independent
Nodes). NetBackup PROE arrive sous la forme d'une distribution Linux (fondée sur Suse), qui inclut l'application, et s'installe sur des serveurs x86 banalisés qui deviennent autant de n?"uds. Un rôle est attribué à chaque n?"ud, soit celui de
Metabase Engine, où sont stockés les index généraux, soit celui de Content Router, sur lequel sont stockées les données. Lors des opérations de sauvegarde et de restauration, les clients dialoguent d'abord avec le, ou les, Metabase Engine, puis
échangent leurs données directement avec le, ou les, Content Router. L'intérêt de ce type d'architecture est sa forte capacité d'évolution, puisque chaque n?"ud supplémentaire ajoute de la capacité et de la puissance de traitement (lire
DI n?' 624 sur les technologies de stockage objet).