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Symphony combine des logiciels des gammes WebSphere et Tivoli afin de fournir une infrastructure qui évolue selon la charge. Il constitue la première étape d'une stratégie qui comportera, à terme, une architecture en grille.
IBM donne enfin corps à son concept d'architecture à la demande. Avec son projet Symphony, l'éditeur a mis au point une plate-forme logicielle de répartition automatique de ressources serveur. L'objectif est de réduire le nombre de
serveurs dans l'entreprise en en partageant la puissance. Symphony comprend des briques de Tivoli et de WebSphere et cohabitera avec Total Storage SAN File System, un dispositif de stockage pour la gestion centralisée des données. En mai dernier,
IBM rachetait l'éditeur ThinkDynamics, dont le serveur, renommé Tivoli Intelligent Orchestrator, devient la base de Symphony. Selon la puissance mémoire ou processeur requise par une application, celui-ci active des serveurs supplémentaires, quel
que soit leur OS. Installé sur un serveur dédié, il récupère les trappes SNMP ou les informations sur l'état des serveurs et des équipements réseau, relevées par les applications spécialisées de la gamme Tivoli ou HP OpenView.
' Intelligent Orchestrator reconfigure ou réinstalle même une configuration logicielle, OS et applications compris, sur un serveur inoccupé. Celui-ci est ensuite introduit dans le sous-réseau virtuel (VLAN) réservé à
l'application. Les commutateurs et les routeurs, s'ils gèrent ce type de réseaux, auront été en même temps reconfigurés ', explique Stéphane Woillez, consultant de Tivoli France. Commercialisé à partir de 20000 dollars avec
une licence pour dix serveurs, Intelligent Orchestrator s'appuie sur 300 procédures prédéveloppées qui règlent dans le détail la configuration d'un nouveau serveur ou l'installation d'un nouveau programme. La prudence s'impose : en effet,
Intelligent Orchestrator peut aller jusqu'à écraser une application déjà installée avec une image contenant le nouveau programme. Le logiciel effacera ensuite ce dernier et réinstallera la première application lorsque le pic d'activité sera passé.
' C'est un cas extrême, poursuit Stéphane Woillez. Mieux vaut utiliser un pool de machines déjà équipées de l'application. Dans ce cas, la configuration ne prend que dix
minutes. '
Un WebSphere musclé
Le serveur d'applications constitue la seconde brique de l'offre, bien que son intégration ne soit pas encore tout à fait achevée. Le Server Allocation for WebSphere, annoncé fin septembre dernier au prix d'environ 100 000
dollars, est un add-on à WebSphere chargé d'accorder des priorités aux applications critiques Java et de les répartir sur les serveurs WebSphere de l'entreprise. Le système transmet les EJB, JavaBeans ou autres composants applicatifs grâce à des
services web placés sur les différentes machines. Ceux-ci s'échangent les informations sous forme de fichiers XML. La récupération des données issues des traitements s'effectue par la même voie, le système allant les placer automatiquement dans le
SGBD. ' La version 2 de Server Allocation for WebSphere intégrera l'Intelligent Orchestrator ' , précise Stefan van Overtveldt. Un regroupement qui préfigure une vision plus large, tous ces dispositifs
se combinant pour créer une véritable infrastructure à la demande. ' Fin 2004 ou en 2005, nous pourrons réellement parler de Grid d'entreprise, prédit Stefan van Overt-veldt. Le Server Allocation pourra
être placé sous forme de run-time sur tout type de serveurs, Unix, mainframe, Windows, de manière à répartir automatiquement les charges applicatives selon des schémas prédéfinis. ' Avant d'en arriver là, il faudra d'abord
convaincre les clients des bienfaits de l'informatique à la demande.
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