Syntec Numérique sonne le retour de la croissance

Après une décroissance de 0,2 % en 2013, le syndicat professionnel prévoit une hausse de 1,1 % du marché des services informatiques et du logiciel cette année. Adopté par près de la moitié des éditeurs, le mode Saas fait une percée remarquée.
Pour les acteurs français du numérique, la crise est terminée. Après une légère décroissance en 2013 de 0,2 % - et non de 0,3 % comme l'envisageait Syntec Numérique en novembre dernier - le marché de la IT renouera avec la croissance cette année. Alors que Gartner prévoit une augmentation des dépenses IT de 2,18 % en France, le syndicat professionnel table, lui, sur une progression de 1,1 %. Avec quelques disparités. Les Entreprises de services numériques (+ 1,2 %) et les éditeurs de logiciels (+ 2,2 %) profiteront de cette embellie alors que les sociétés de conseil en technologies restent dans le rouge (- 0,5 %).
Une entreprise numérique sur trois perçoit une amélioration de la demande. De leur côté, 59 % des DSI confirment une stabilité ou une progression de leur budget, contre 46 % fin 2013. Qui plus est avec le Saas, les entreprises du numérique peuvent s'adresser directement aux directions métiers sans passer par les fourches caudines de la DSI. 45 % des éditeurs proposent des solutions en Saas et 34 % des nouvelles affaires sont signées dans ce mode de diffusion par le cloud. « Le Saas explose, se réjouit Bruno Vanryb, président du Collège éditeurs de Syntec Numérique. Nous sommes passés de 400 millions d’euros de chiffre d’affaires il y a trois à un 1,5 milliard aujourd’hui. »
Les PME affectées par les pratiques abusives des acheteurs
Si l’embellie est réelle, le climat des affaires reste tendu. Les cycles de décision restent toujours longs et la pression sur les prix s’est stabilisée à un niveau bas, vraisemblablement atteint début 2012. Cette pression a même tendance à se renforcer chez les sociétés de conseil en technologies.
Les mauvaises habitudes des directions d’achats n’ont pas non plus disparu avec les premiers effets de la reprise. Présidente de la Commission PME de Syntec Numérique, Véronique Torner dénonce les délais de paiement à rallonge, les demandes de remise unilatérales et sans contreparties, les ruptures de contrat du jour au lendemain et autres pratiques abuses exercées par certains grands comptes sur leurs petits sous-traitants. « La politique de cost killing les conduit à ne se focaliser que sur un seul critère - le prix -, mettant de côté nos propositions de valeur. »
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