Syntec propose un pack pour aider les éditeurs à migrer vers le Saas

La chambre syndicale propose à ses adhérents une démarche simplifiée de financement baptisée Pack Location Editeurs. Objectif : faciliter la migration d'un modèle de vente de licences vers un modèle locatif.
Aujourd’hui, lorsqu’un éditeur veut offrir à ses clients un logiciel en mode locatif en ligne (Saas), il doit revoir son modèle économique et son système de facturation. En effet, le Saas prive l’éditeur d’une rentrée massive de liquidités au moment de la vente, et la remplace par un loyer mensuel sur une durée déterminée. Viable pour les plus gros éditeurs, ce changement de modèle est particulièrement périlleux pour les acteurs qui pèsent moins de 10 millions d’euros, soit 90 % des éditeurs français, voire pour les entités édition de certaines SSII.
Un système simplifié de financement
Anticipant cette demande croissante du Saas, certains éditeurs se tournent déjà vers le leasing. Problème, ils se retrouvent confrontés à une multitude de partenaires banquiers, refinanceurs… « L’éditeur doit alors à la fois prendre en compte l’ensemble des risques sur les impayés et s’investir dans une transition complexe à opérer. Il risque enfin de subir une perte de reconnaissance du revenu », précise Bruno Vanryb, président du comité éditeurs de Syntec informatique.
Une reconnaissance à laquelle les banques sont sensibles, surtout lorsque la période économique se tend. Syntec informatique, la chambre syndicale des SSII et des éditeurs, innove donc avec un système simplifié de financement, baptisé PLE (Pack Location editeurs). Le comité éditeurs a ainsi négocié auprès des banques en partenariat avec ASF Consulting, un package contractuel sur mesure autorisant la prise en charge aussi bien des dossiers logiciels que ceux qui incluent aussi le matériel.
Le passage au Saas n’est pas de tout repos
En faisant appel à ce concept de Leasing as a Service, un éditeur loue son logiciel à son client tout en percevant dès la signature du contrat, le montant total de la licence. Il reste propriétaire de celle-ci et des droits d’utilisation tout en continuant à piloter la maintenance, le paramétrage et la formation. Crédible auprès des banques par son alliance avec Syntec, ASF se rémunère à partir d’une grille tarifaire qui dépend de la valeur du logiciel et du volume de la vente. Les premiers loyers démarrent à 700 euros. Quant au risque, il est porté par le pool de banques partenaires du PLE. L’éditeur conservant les risques d’exécution.
Reste qu’une fois le financement approuvé (la prestation PLE de Syntec s’arrêtant là), le passage technique au modèle Saas n’est pas de tout repos. En plus du financement, le client réclame une prestation d’externalisation sans faille en termes d’architecture et de sécurité. Ce besoin oblige souvent l’éditeur à s’investir sur un paramétrage plus personnalisé, voire sur le redéveloppement de son application pour arriver à un produit standard et industrialisé.
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