Terminal - Quand la politique digère Internet

Dans ce numéro, la revue ' Terminal ' s'intéresse à l'utilité sociale et politique d'Internet. Elle multiplie les exemples étrangers pour permettre des comparaisons intéressantes avec le système français.
Voilà un document qui tranche avec l'habituelle littérature, ou réputée telle, consacrée aux enjeux d'Internet. Dans cette livraison de la revue Terminal, le réseau mondial n'est pas envisagé sous l'optique,
toujours réductrice, de la vie des affaires, mais jaugé à l'aune de son utilité sociale et politique. D'où une approche frontale, incisive, très critique, des liaisons équivoques qu'entretiennent la Cité et la Toile.Dès la page 3, Jacques Vétois, signataire de l'éditorial, éreinte la Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés). Ce passage témoigne d'une belle liberté de ton. Fustigeant la transposition de la directive européenne
de 1995 sur la protection des données personnelles ?" il aura pourtant fallu près de dix ans pour effectuer la translation ?", il constate que la Cnil ' n'a jamais cherché à bloquer l'action
gouvernementale '. Pas faux.Autre parti pris dans cette revue de bonne tenue, la multiplicité des exemples étrangers. Une ouverture bienvenue, tant l'observateur a pu avoir l'impression, corroborée par l'inflation d'études et de livres sur l'industrie
informatique, que l'univers se réduisait au couple infernal France-Etats-Unis. Seul regret, les renvois des nombreuses références juridiques qui étayent les démonstrations se révèlent parfois approximatifs. Ainsi, les
' décisions ' du Conseil d'Etat auraient gagné à être qualifiées ' d'arrêts '. C'est un détail, mais...
Votre opinion