Texte 3.0

Oubliez le Web 2.0. C'est à la limite du ringard. Ce n'est du moins qu'une étape dans la construction d'une entreprise non pas en réseau, mais qui utilise le réseau, par le réseau. Une des
caractéristiques de l'économie numérique est la gestion des flux d'informations. Dans une entreprise aujourd'hui, près de 60% de ces flux, (e-mails, intranet, Internet,etc.) sont destructurés et, en l'état,
inexploitables. Certes, on tente de mettre sur pied des wikis, des blogs et autres outils collaboratifs. Mais les gains de productivité restent difficile à mesurer. Aujourd'hui, les seules informations exploitables sont bien rangées dans une
base de données, et un ETL, assorti d'un logiciel décisionnel, pourvoit à synthétiser l'information en fonction des requêtes et des axes définis. Demain, ces mêmes logiciels effectueront ce travail à partir d'un corpus
anarchique d'informations récupérées un peu partout. Depuis ce corpus, équivalent à des documentalistes et veilleurs chevronnés, ces logiciels fourniront une synthèse et extraieront du sens de cemagma informe. Une évolution à l'exact
parallèle et à l'aune de celle d'Internet.La phase 2 ouWeb 2 est mature :architecture orientée services, API ouvertes,RSS...La messe est dite. LeWeb 3 arrive. Vieux serpent de mer, leWeb 3 recouvre, pour faire court, une mise
en contexte des informations à l'aide de métalangages ad hoc. Avec ce ' langage ' de description, chaque information publiée fera sens et pourra être replacée dans un contexte par appariement sémantique et
conceptuel. Ce qui est vrai pour un langage intelligible l'est aussi pour des échanges entre machines, nous sommes dans un univers de 0 et de 1. Demain, les applications d'entreprises seront à la limite de
l'auto?"organisation et, d'un atelier de modélisation à la réalisation, l'intervention humaine ne se fera plus que sur la visée finale. Le début de l'immersion dans le web ou plutôt d'un web
' pervasif '. Autant s'y habituer, sinon anticiper.(*) Rédacteur en chef
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