Thierry Panalier
Chargé de moderniser l'architecture réseaux et télécoms de la mairie de Valence, Thierry Panalier aborde avec pragmatisme les chantiers qu'il lui reste à mener. Un challenge qu'il estime compliqué mais passionnant.
Comment devient-on l'architecte du système d'information de la mairie de Valence ?Après une formation en informatique et réseaux, j'ai travaillé comme administrateur micro, puis sur grand système pour le compte d'une grosse société. En 1999, la mairie de Valence a souhaité mettre en place un schéma directeur pour moderniser son SI. Concevoir l'architecture réseaux et systèmes constituait pour moi un projet motivant, d'autant qu'il y avait un certain retard à combler et qu'il s'agissait de mener ce projet à son terme.Quelles sont les missions que vous avez effectuées ?Le SI était conçu autour d'un AS/400, 250 terminaux et 150 PC fonctionnant de façon autonome. Nous avons précâblé le bâtiment principal et assuré son interconnexion avec les autres bâtiments à l'aide de fibre optique. Parallèlement, en trois à quatre ans, nous avons procédé à la migration des applications hébergées sur l'AS/400 vers une architecture client-serveur. Une trentaine de serveurs hébergent aujourd'hui une centaine d'applications et 650 PC sont interconnectés sur quarante sites municipaux pour environ 700 utilisateurs. Une trentaine de sites sont répartis sur la boucle optique afin de constituer un réseau métropolitain.Le passage du privé à une collectivité n'a-t-il pas été trop brutal ?La grande différence, c'est la prise en compte du code des marchés publics. Il a fallu adapter notre besoin technique à la règle administrative des achats d'une collectivité locale. Il est délicat de parler d'un domaine aussi technique que l'informatique avec un directeur des marchés publics. Dialoguer a permis de trouver les solutions.Vous avez également déployé récemment une solution antispam ?Fin 2006, nous avons voulu résoudre le problème du spam. Nous avons opté pour MailinBlack qui s'appuie sur un système d'authentification simple mais efficace : c'est l'expéditeur qui s'authentifie d'abord. La phase pilote a duré un mois et s'est achevée fin mars. Depuis, nous avons eu une centaine de demandes pour que nous activions le filtre via l'intranet. Fin mai, les deux tiers des utilisateurs devraient avoir franchi le pas. Nous mesurons déjà des gains de temps appréciables en matière d'administration.Avez-vous d'autres projets en cours ?Nous finalisons le réseau métropolitain qui sera activé fin mai et menons deux autres projets. La sécurisation de notre architecture va nous permettre de mettre sur pied un plan de reprise d'activité, mais aussi un plan de continuité d'activité pour les applications critiques du type ' état civil '. Pour cela, nous exploitons la virtualisation, ce qui nous évite d'avoir des serveurs redondants. Nous travaillons enfin sur la migration de l'architecture télécoms vers la ToIP en nous appuyant sur le réseau métropolitain. Une vingtaine de sites seront opérationnels d'ici à deux à trois ans.Comment voyez-vous, à terme, l'évolution de votre parcours professionnel ?Je me concentre sur ma mission avec l'objectif de rendre l'architecture de la mairie la plus efficace possible, tant en matière de sécurité que de disponibilité et de performances. Entretemps, je m'occupe de la gestion de la section compétition du club de ski [Bourg-Les-Valence Ski Montagne, Ndlr] et de la coordination départementale avec d'autres clubs. Nous avons eu deux titres de champion de France ESF et cinq titres départementaux, dont un pour l'un de mes trois enfants. Une autre grande satisfaction, surtout pour un club jeune de trois ans.
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