Thierry Thévenet (Fi System) : ' Plus de 400 dot-com européennes à la fin de l'année '
Créée en 1992, la SSII Fi System apparaît désormais comme un acteur majeur du marché français des agences Web. Une stratégie du tout-Internet bâtie à coups d'acquisitions (douze en 1999) dans l'Hexagone et en Europe. Tablant sur un revenu de 650 millions de francs fin 2000, elle enregistre déjà un chiffre d'affaires de 450 millions de francs à la mi-février.
01net. Fi System a longtemps été connue comme une SSII spécialisée dans les développements Java. Ce métier compte-t-il pour beaucoup dans votre chiffre d'affaires ?
Thierry Thévenet, directeur général : L'an dernier, cette activité a représenté 50 % de nos 180 millions de francs de chiffre d'affaires. En ce qui concerne l'autre moitié, 40 % ont été réalisés par notre nouveau pôle dédié à la communication et au marketing associés au lancement d'un site marchand. Les 10 % restants sont à mettre au profit de nos missions de conseil stratégique de haut niveau, c'est-à-dire l'aide à l'élaboration du business plan d'une start-up Internet ou la recherche de capital de démarrage. Cette répartition devrait changer en 2000 au profit de la communication, qui est un service à forte valeur ajoutée et devrait réprésenter 50 du CA.
Depuis peu, vous vous transformez en agence Web pour cibler les fameuses dot-com. N'est-ce pas un positionnement trop précoce ?
Ces start-up sont plus de mille cinq cents aux Etats-Unis. En Europe, elles dépasseront les quatre cents fin 2000, alors que l'on en comptait environ une trentaine cotées en Bourse l'année dernière. Ces jeunes sociétés généreront 25 % de notre chiffre d'affaires en 2000, contre 5 % en 1999. Et nous ne sommes qu'à l'aube de l'essor de ces entreprises nées du Web. Leurs jeunes dirigeants partagent la même culture Internet que nous. Au bout de cinq minutes, nous nous tutoyons ! Evoluant dans une nouvelle économie, ils ont besoin d'aller vite. Nous signons des projets de 20 à 50 millions de francs en deux semaines. En revanche, sur le marché français, la Fnac, par exemple, a attendu six mois avant de porter finalement son choix sur la société Atos. Les marques tardent à lancer leur canal de vente électronique, parce que se pose, notamment, le problème du redéveloppement de leur système de production.
Ces projets, impliquant une évolution du back office, ne sont-ils pas l'apanage des SSII traditionnelles ?
En France, nous avons les meilleures SSII du monde. Mais aucune n'a vraiment anticipé le virage Internet. Il y a trois ans, Atos était ?" je dis bien ' était ' ?" l'agence Web au plus fort potentiel. Les temps changent. Chez les grands comptes, nous signons sept affaires Internet sur dix. Avec une capitalisation boursière de 12 milliards de francs, nous sommes plus de deux fois plus gros que la SSII Steria. Quant à USWeb/CKS, l'une des nombreuses agences Web américaines, elle existe depuis deux ans et se prévaut d'une capitalisation de 70 milliards de francs, soit trois fois plus que celle d'Atos !
Ne craignez-vous pas la déferlante de ces agences Web immigrées en France ?
Il est vrai que, sur les petits projets, la guerre fait rage entre les agences Web étrangères, comme USWeb/CKS ou Icon Medialab, et les françaises, telles que Nagora ou ImagiNet. D'où le besoin, pour Fi System, d'étendre à son tour sa présence en Europe. Une série d'acquisitions en 1999 nous a permis ?" en plus de l'Espagne ?" de nous implanter en Grande-Bretagne et en Belgique. Quatre marchés supplémentaires ?" l'Allemagne, la Scandinavie, l'Italie et les Pays-Bas ?" sinscrivent cette année dans notre plan de croissance.
Thierry Thévenet, directeur général : L'an dernier, cette activité a représenté 50 % de nos 180 millions de francs de chiffre d'affaires. En ce qui concerne l'autre moitié, 40 % ont été réalisés par notre nouveau pôle dédié à la communication et au marketing associés au lancement d'un site marchand. Les 10 % restants sont à mettre au profit de nos missions de conseil stratégique de haut niveau, c'est-à-dire l'aide à l'élaboration du business plan d'une start-up Internet ou la recherche de capital de démarrage. Cette répartition devrait changer en 2000 au profit de la communication, qui est un service à forte valeur ajoutée et devrait réprésenter 50 du CA.
Depuis peu, vous vous transformez en agence Web pour cibler les fameuses dot-com. N'est-ce pas un positionnement trop précoce ?
Ces start-up sont plus de mille cinq cents aux Etats-Unis. En Europe, elles dépasseront les quatre cents fin 2000, alors que l'on en comptait environ une trentaine cotées en Bourse l'année dernière. Ces jeunes sociétés généreront 25 % de notre chiffre d'affaires en 2000, contre 5 % en 1999. Et nous ne sommes qu'à l'aube de l'essor de ces entreprises nées du Web. Leurs jeunes dirigeants partagent la même culture Internet que nous. Au bout de cinq minutes, nous nous tutoyons ! Evoluant dans une nouvelle économie, ils ont besoin d'aller vite. Nous signons des projets de 20 à 50 millions de francs en deux semaines. En revanche, sur le marché français, la Fnac, par exemple, a attendu six mois avant de porter finalement son choix sur la société Atos. Les marques tardent à lancer leur canal de vente électronique, parce que se pose, notamment, le problème du redéveloppement de leur système de production.
Ces projets, impliquant une évolution du back office, ne sont-ils pas l'apanage des SSII traditionnelles ?
En France, nous avons les meilleures SSII du monde. Mais aucune n'a vraiment anticipé le virage Internet. Il y a trois ans, Atos était ?" je dis bien ' était ' ?" l'agence Web au plus fort potentiel. Les temps changent. Chez les grands comptes, nous signons sept affaires Internet sur dix. Avec une capitalisation boursière de 12 milliards de francs, nous sommes plus de deux fois plus gros que la SSII Steria. Quant à USWeb/CKS, l'une des nombreuses agences Web américaines, elle existe depuis deux ans et se prévaut d'une capitalisation de 70 milliards de francs, soit trois fois plus que celle d'Atos !
Ne craignez-vous pas la déferlante de ces agences Web immigrées en France ?
Il est vrai que, sur les petits projets, la guerre fait rage entre les agences Web étrangères, comme USWeb/CKS ou Icon Medialab, et les françaises, telles que Nagora ou ImagiNet. D'où le besoin, pour Fi System, d'étendre à son tour sa présence en Europe. Une série d'acquisitions en 1999 nous a permis ?" en plus de l'Espagne ?" de nous implanter en Grande-Bretagne et en Belgique. Quatre marchés supplémentaires ?" l'Allemagne, la Scandinavie, l'Italie et les Pays-Bas ?" sinscrivent cette année dans notre plan de croissance.
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