TIC 2.0

Oui les technologies de l'information créent de la croissance. C'est prouvé. La courbe d'investissement et celle de l'augmentation du PIB sont corrélées par les mesures de l'OCDE. Mieux, les
économistes estiment qu'une augmentation de 10 % de l'investissement informatique se traduit par 0,3 point de croissance du PIB. 0,3 %, c'est justement la participation des NTIC à cette croissance en France. Presque
rien donc.' Il est urgent d'investir ', concluaient les docteurs ès sciences économiques et sciences de gestion fédérés par l'association Andese lors d'un colloque la semaine dernière. Une
manifestation qui portait sur le Web 2.0,et dont l'intitulé, ' Le rebond d'une industriemature ', se voulait optimiste. Un moyen pour ces docteurs de dire : le Web 2.0 est une ultime chance pour les
entreprises de rebondir et de créer de la richesse. Une chance si elles investissent dans l'informatique ; si elles arrivent à capitaliser sur toutes les innovations liées à la bulle du savoir. Dit autrement, profiter des nouvelles
interactions rendues possibles entre l'entreprise et les communautés internes ou externes (acheteurs, clients,employés, chercheurs, etc.). Exemples : Dell,qui lance un blog pour recueillir l'avis de clients, IBM, qui lance un
concours auprès des universités pour trouver un moyen d'exploiter son nouveau processeur ultrapuissant, ou encore ce négociant en vin créant un blog avec pléthore de bidules 2.0 lui permettant d'identifier de nouvelles zones de
chalandise, d'indiquer quels restaurants servent ses bouteilles,etc. Las.L'observatoire réalisé par BPLG modère les enthousiasmes. Les patrons de PME veulent ' investir dans des outils de productivité ', ce qui, pour eux, n'inclut pas l'informatique. Pire, la
courbe d'investissement décline depuis deux ans. Web 2.0 ou non, création de valeur ou non, le hiatus entre entreprises et informatique semble encore bien présent. Une question de culture ?(*) Rédacteur en chef
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