TotalFinaElf Exploration-Production passe au pilotage de son infrastructure
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En 2001, le département exploration-production du pétrolier décide de passer de l'administration à la supervision de son infrastructure. Elle a monté une entité idoine, puis choisi un outil d'analyse et d'anticipation des systèmes.
Que recouvre exactement la supervision d'un système d'information ? Depuis 2001, l'entité exploration-production de TotalFinaElf s'est penchée sur la question. Le pétrolier a souhaité passer d'un mode de surveillance classique à un pilotage par l'analyse et l'anticipation. Pour ce faire, il a créé un service dédié qui dépend, comme les entités d'exploitation, du département production informatique et télécoms. Son rôle consiste à comprendre les phénomènes. Il n'intervient pas directement. Déjà dotée d'outils d'administration Vantage, WhatsUp et Newtest , la firme s'est mise en quête d'un complément capable d'en extraire des tableaux de bord à destinations multiples : une analyse globale pour la direction de la production ; et d'autres, plus détaillées, pour le service supervision, pour les administrateurs, ou encore pour les filiales étrangères...
' L'outil que nous cherchions devait nous permettre de prendre de la hauteur et de véritablement piloter les indicateurs temps réel, le tuning, etc. ', explique Philippe Anquelle, responsable de la supervision des systèmes et applications pour la direction générale de l'exploration-production de TotalFinaElf. Ce produit devait aussi être facile à mettre en ?"uvre dans les filiales étrangères souvent dépourvues d'informaticiens et manipulable à distance. Son choix s'est porté sur Omnivision, de Systar. Un éditeur qui assiste l'industriel pour la définition des groupes de machines à analyser et des tableaux de bord. ' Soixante-dix systèmes Unix ont été installés en une demi-journée, insiste Philippe Anquelle. Cinq minutes ont suffi pour chaque serveur NT. Aujourd'hui, deux jours/homme par mois assurent l'administration de l'outil. '
Optimiser les ressources existantes
Pour la firme, la supervision rime d'abord avec le suivi global de l'infrastructure système et applicative. Et la sienne compte quatre cent soixante serveurs et deux cents stations réparties dans le monde entier. Mais cette supervision consiste aussi à optimiser les ressources existantes donc, à mieux justifier les investissements et à offrir une réelle qualité de service. Elle permet, par exemple, de ne plus acheter des serveurs pour chaque nouvelle application alors que certaines machines sont sous-utilisées. Et, a contrario, elle peut prouver qu'une augmentation anticipée de capacité de stockage a permis d'éviter la saturation. Ainsi, des problèmes d'accès à un serveur de traitement sismique se sont révélés dus à l'utilisation des applications. D'où la nécessité d'investir dans du matériel supplémentaire. En revanche, une dégradation du côté Oracle montre d'abord une saturation de la mémoire, puis, en observant l'historique Omnivision, les ' fuites ' mémoire d'un process bien particulier. Philippe Anquelle se félicite de ce choix aussi parce que ' ces analyses sont d'excellents moyens de communication '. L'équipe de supervision gagne en crédibilité auprès des utilisateurs, mais aussi des administrateurs. ' Nous avons notre suivi global, avec identification des goulets d'étranglement, nous anticipons les dysfonctionnements et possédons un outil de diagnostic unique pour les filiales. Nous optimisons la charge des ressources. Mais nous découvrons chaque jour de nouveaux usages. Nous nous réapproprions ainsi l'administration des machines sous-traitées. '