Tout l’open data gouvernemental regroupé sous un même secrétariat

Avec la création du Secrétariat général pour la modernisation de l'action publique, toutes les composantes techniques et stratégiques de l'open data sont désormais réunies sous une même bannière.
La tête et les jambes. Une seule et même administration sera désormais en charge de tous les volets concernant l’ouverture des données publiques à l’échelle de l’Etat. C’est ce qui ressort du décret paru ce jour, annonçant la création du nouveau Secrétariat général pour la modernisation de l’action publique. Rattaché au Premier ministre, il fusionne la Disic (Direction interministérielle des systèmes d’information et de communication) et la DGME (la direction générale de la modernisation de l'Etat, rebaptisée pour l’occasion Direction interministérielle pour la modernisation de l’action publique). Mais ce secrétariat se voit surtout attribuer la mission Etalab, chargée depuis un an et demi de promouvoir l’open data interministériel.
Meilleures force de frappe et coordination
« Jusqu'à présent, chacune des entités gérait une composante spécifique de l’open data, explique Denis Berthault, animateur du groupe de travail sur les données publiques au sein du GFII. La DGME avait, par exemple, la charge des standards, Etalab insufflait les orientations stratégiques et la Disic portait les aspects technologiques. » Il espère ainsi une meilleure coordination globale ainsi qu’une meilleure force de persuasion auprès des administrations.
Du côté de la Fing, très active dans l’open data, on salue ce regroupement pour les mêmes raisons. Mais on ne voudrait pas que la nouvelle structure alourdisse le fonctionnement de chaque entité. « La DGME et Etalab travaillent en mode “innovation ouverte”. Ils accordent ainsi une grande place à la consultation, à la coconstruction et aux démarches participatives. Il ne faudrait pas qu’ils perdent en autonomie et en liberté d’action », prévient Charles Nepote, directeur du programme Identités Actives de la Fing.
Départ du directeur d'Etalab
Par ailleurs, Etalab annonce aujourd’hui le départ de son directeur, Séverin Naudet. La feuille de route de la mission interministérielle devrait être précisée dans les jours à venir. En attendant, elle vient de lancer la deuxième phase de son concours Dataconnexions, visant à faire éclore de nouveaux services basés sur la réutilisation des données publiques.
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