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Quand il s'agit d'utiliser les mêmes applications qu'au bureau, les portables traditionnels n'ont pas leur pareil. Leur grand point faible : l'autonomie.
Ils sont gros, lourds, et peu autonomes. Impossible de les rentrer dans sa poche et de les tenir à bout de bras pendant des heures. Les PC portables sont les moins mobiles de tous les terminaux nomades. Mais ils ont un avantage
indéniable : ils ne nécessitent pas de se brider avec des applications spécifiques. Là, son client VPN, Outlook, Office et les applications métier fonctionnent à l'identique. Ils existent même sous forme de machines très petites et
légères : les ingénieurs d'OQO ont réussi le tour de force d'installer un PC complet dans un boîtier pas plus grand qu'un livre de poche. Tout y est : 512 Mo de RAM, disque de 30 Go, Wi-Fi, Bluetooth, clavier avec pavé numérique,
etc. Le tout en moins de 400 grammes.Pour améliorer leur usage en mobilité, les ultraportables se transforment en ardoises, que l'on peut utiliser debout. C'est l'idée première de la tablette PC. Mais le concept n'a pas séduit hors des marchés verticaux
?" peu d'applications horizontales prennent en compte le stylet. Sans compter que les utilisateurs sont très habitués à leur clavier.
Des temps de démarrage à améliorer
Alors, pour ne pas les effrayer, les constructeurs poussent les modèles dits convertibles : des ultraportables traditionnels dont l'écran se retourne pour se rabattre sur le clavier. C'est le cas du X41T, d'IBM, et du
TC4200, de HP, qui, en position portable, ressemblent à s'y méprendre à leur alter ego ultraportable pour une différence de prix, à configuration équivalent, de 200 à 300 euros. Cette tendance se retrouve aussi dans les systèmes d'exploitation.
La tablette PC, jusqu'ici version de Windows à part entière, tel le XP Media Center, se transformera en option avec Windows Vista.Les portables tentent aussi de gommer leurs défauts face aux assistants personnels. Notamment le temps de démarrage. Microsoft pousse à l'utilisation de petits écrans secondaires, à la manière des téléphones à clapet. On
pourrait y faire défiler les contacts ou son agenda sans avoir à lancer Windows. Intel, lui, milite pour l'utilisation plus large des mémoires Flash. L'objectif : rendre quasi instantané le retour de veille. Les premiers modèles ne sont pas à
attendre avant Windows Vista, en début 2007. Aussi, les portables ont rattrapé leur retard de performance sur les PC de bureau. Le Core Duo d'Intel, lancé en janvier, dépasse le meilleur Athlon X2, la formule 1 des processeurs pour PC de
bureau.Reste le problème de l'autonomie. Les portables offrent, en moyenne, une autonomie de trois heures. On attend donc beaucoup de la pile à combustible. Mais sa puissance ne suffirait pas à démarrer un portable. Une batterie
d'appoint serait nécessaire. Pire : les compagnies aériennes ne veulent pas à bord des avions de capsules de méthanol. Pas question, donc, de les intégrer. Elles sont condamnées au boîtier externe, limitant ainsi la mobilité. Dommage, car
beaucoup sont prêts à faire l'impasse sur la compatibilité des applications pour gagner en poids et en autonomie.