TruParis, le bar camp qui réinvente le recrutement

Vendredi dernier, près de 120 acteurs de l'écosystème RH 2.0 se sont réunis au TruParis, au coeur de l'université Paris-Diderot. De manière informelle, ils ont échangé sur les grandes tendances en matière de recrutement.
Au lendemain de la rmsconf, près de 120 acteurs de l’écosystème RH 2.0 (professionnels des ressources humaines, responsables du recrutement ou de la marque employeur, etc.) ont joué les prolongations en participant au TruParis, la non-conférence (ou bar camp) du recrutement 2.0. L’événement, également organisé par Link Humans, société de conseil en stratégie de recrutement innovant, d’après une idée originale de Bill Boorman, leur a permis d’échanger de manière informelle (les interventions ne sont pas préparées) sur une petite vingtaine de thématiques.
Les réseaux sociaux et les étudiants, par exemple. A en croire les intervenants, les futurs diplômés, tous inscrits sur Facebook, n’ont pas encore le réflexe Linkedin ou Viadeo, et d’une école à l’autre, ils ont une utilisation très disparate de ces outils. Beaucoup de futurs diplômés commencent en effet à se soucier des réseaux sociaux, quand ils arrivent sur le marché du travail mais globalement, ils restent très passifs, notamment parce qu’ils ne savent pas comment s’y prendre dans le cadre d’une recherche d’emploi : quelle expérience valoriser ? Comment approcher les recruteurs ? Les services Carrières des écoles et des universités ont très certainement un rôle à jouer pour sensibiliser les élèves à ces outils.

Le mobile : vers une démocratisation de la recherche d'emploi ?
Le recrutement sur mobile a également suscité un vif intérêt, avec une question en toile de fond : faut-il y aller ? En touchant toutes les couches de la société, le mobile pourrait, notamment, permettre aux entreprises de toucher des candidats moins qualifiés, là où Viadeo et Linkedin sont plus adaptés à une population de cadres. Dans ce domaine, l’armée de terre a une longueur d’avance. Pour attirer des candidats et susciter des vocations, elle a ainsi choisi d’adapter son site Carrières au mobile. Elle vise un nombre croissant d’utilisateurs, même si, par ce biais, elle ne recrute encore que 3 % des candidats.
D’autres grands groupes comme EDF (EDF recrute), Orange (Orange jobs), ou KPMG (KPMG recrute) ont créé leur propre application mobile sur iPhone et Android. Plus original, BNP Paribas a lancé, fin 2011, l’application Dr.job pour aider les candidats à se préparer aux entretiens d’embauche. Mais de nombreux problèmes ont été soulevés lors du TruParis. Faute de notoriété, une PME qui proposerait son application mobile aurait très peu de chances de ressortir dans les résultats de recherche de l’Appstore, par exemple. Comment, dès lors, être visible par les candidats ? Cette présence sur mobile irait de pair avec des investissements en marketing et en publicité conséquents. L’expérience utilisateur est-elle aujourd’hui satisfaisante ?
La géolocalisation et le fait de pouvoir postuler directement depuis son téléphone risquent d’accélérer l’intérêt des candidats pour ces applications. L’étude Ipsos-Viadeo-Link Humans sur l’avenir du recrutement, présentée la veille, lors de la rmsconf, indique que 13 % des DRH et spécialistes du recrutement interrogés investiraient dans une application de recrutement mobile s’ils avaient un million d’euros de budget pour recruter…
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