Un casque de réalité virtuelle rend la visualisation 3D plus accessible
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Le constructeur de machines agricoles AGCO unteste des produits issus de sa R&D avec un système de réalité virtuelle.
Quatre caméras, un casque et trois PC remplacent le prototype physique. Virtuellement assis dans le tracteur qui vient d'être modélisé, l'ingénieur du bureau d'études contrôle l'esthétique et l'ergonomie de l'habitacle. La visibilité
arrière n'est pas bonne. Il veut tester une modification du modèle. Son collègue effectue la manipulation sur son poste de conception CAO. Les nouvelles images apparaissent dans le casque. L'ingénieur valide. On est loin des coûteux
' cubes virtuels ' de Renault et autres PSA, mais AGCO peut maintenant tester les prototypes de ses machines agricoles, sans devoir réaliser de maquettes physiques.C'est en 2004, à l'occasion du Micad, que Marc Lesser, directeur des systèmes ingénierie, et Christophe Laplace, responsable de l'informatique ingénierie, découvrent la solution à leur besoin de visualisation immersive en phase de
conception. Contrairement à de nombreux systèmes de réalité virtuelle du marché, celui de la société française Techviz ne nécessite pas de phases d'importation et de transformation des données de CAO - raison pour laquelle AGCO avait précédemment
écarté le tandem Immersion-Virtools. Le middleware de Techviz capte directement le flux OpenGL envoyé par le logiciel de CAO vers la carte graphique, puis le dirige vers le périphérique de réalité virtuelle. Avantage : rapidité et fluidité
d'exécution.
Joystick et images 3D au service de l'utilisateur
AGCO est alors en phase de prototypage d'une nouvelle cabine de tracteur. Lors de la revue de produit, le bureau d'études présente trois prototypes physiques à l'échelle 1, de même qu'une version en réalité virtuelle. Quelque temps
après, une fois toutes les modifications demandées réalisées en CAO, le comité produit valide finalement la cabine sur la seule base du système de réalité virtuelle, sans réaliser de nouveau prototype. C'est un succès.Désormais, l'équipement est en libre accès. Chacun peut l'essayer et imaginer de nouveaux usages. Quatre caméras à infrarouge capturent les mouvements des émetteurs rivés au casque. Un premier PC, copie conforme des stations de
travail du bureau d'étude, exécute le logiciel de CAO ProEngineer, de PTC, et permet de saisir des modifications en direct. Y sont connectés deux autres PC, qui récupèrent le flux OpenGL et génèrent les images 3D dans le casque en fonction des
déplacements de l'utilisateur et de l'orientation de son regard. L'utilisateur dispose aussi d'un joystick équipé de capteurs pour repérer ce qu'il touche virtuellement. Dans l'avenir, Techviz devrait mettre au point pour AGCO un trio de casques
autoriant trois personnes à travailler simultanément sur la maquette numérique.e.delsol@01informatique.presse.fr