Un déontologue et une charte pour pare-feu
Comment faire face à la multiplication des risques juridiques ? Le Cigref préconise la nomination d'un spécialiste de l'éthique et le renforcement des actions en direction des utilisateurs.
La responsabilité civile, voire pénale, du DSI peut être engagée sur de nombreux points. Conscient de ce risque, le Club informatique des grandes entreprises françaises (Cigref) tire le signal d'alarme en publiant un rapport sur la déontologie des usages des systèmes d'information, en partenariat avec le Cercle d'éthique des affaires (CEA). Parmi les pistes évoquées, le club préconise de généraliser la fonction de déontologue ou de ' cybernéticien '. Un peu moins de 30 % des entreprises étudiées disposent d'emplois de ce type, garants de la conformité des systèmes d'information aux règles juridiques.Il faudrait aussi durcir les chartes utilisateurs en prévoyant des sanctions en cas de non respect de ces règles de bonne conduite, et en les annexant au règlement intérieur afin de leur donner plus de force. ' Une charte, c'est un peu comme le code de la route, illustre Michel Le Net, président du CEA. Et l'on a vu l'effet bénéfique des radars automatiques. ' Mais attention : ' Il ne faut pas tomber dans le flicage permanent ', alerte Paul-Olivier Gibert, directeur sécurité et déontologie chez AG2R et animateur du groupe de travail du Cigref. A ses yeux, ' le DSI doit pouvoir s'appuyer sur des capteurs techniques permettant de faire remonter les incidents '. Un bon moyen déviter les mésusages, de type diffusion de fichiers MP3 de poste à poste.
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