Il ne faut jamais mettre ses logiciels à jour trop vite. C'est la leçon que les utilisateurs de l'hyperviseur ESX/ESXi 3.5 vont certainement retenir du récent bogue de VMware.Il y a deux semaines environ, l'éditeur avait publié une mise à jour pour cet hyperviseur, à savoir l'Update 2. Elle était censée apporter des améliorations intéressantes comme, entre autres, le support de Windows Server 2008
au sein d'ESX. Mais les utilisateurs qui ont fait l'installation ont eu, mardi matin dernier, une bien mauvaise surprise : certaines machines virtuelles ne fonctionnaient plus, ou seulement de manière bridée. Une fois éteintes, les instances ne
voulaient plus démarrer. Quand elles se trouvaient en mode ' suspendu ', elles n'en sortaient plus. Et il n'était plus possible de les migrer d'un serveur physique vers un autre. Un vrai scénario catastrophe.
Le PDG s'excuse platement
L'éditeur a réagi rapidement et a, d'ores et déjà, mis en ligne un
patch express pour corriger la mise à jour. Le PDG Paul Maritz ?"
en fonction
depuis à peine quelques semaines ?" s'est platement excusé sur son
blog, assurant que cela ne se reproduira plus jamais.Que s'est-il passé ? Il s'agit en fait d'une énorme boulette, tel qu'il y en a rarement dans l'industrie informatique. La version bêta de la mise à jour Update 2 disposait d'une licence à durée limitée, expirant le
12 août à midi. Malheureusement, en passant à la version finale, les ingénieurs de VMware ont non seulement oublié d'enlever ce verrou logiciel, mais en plus ils ne l'ont pas détecté lors du processus de vérification. D'où les
dysfonctionnements étonnants cités plus haut.
Un impact apparemment limité
Selon VMware, ce bogue n'aurait eu, heureusement, qu'un impact limité.
' Seules les machines virtuelles éteintes ou suspendues posaient problème. Les machines qui étaient déjà activées continuaient à fonctionner
normalement. Il était même possible de les redémarrer à chaud (reboot). Bien évidemment, tous nos clients ont été avertis de cette erreur. Personnellement, je n'ai pas connaissance d'un incident majeur chez l'un d'entre
eux ', explique Martin Niemer, directeur marketing Virtual Infrastructure chez VMware Europe.Finalement, c'est donc VMware lui-même qui risque de subir l'impact le plus négatif de cette histoire de bogue : la perte d'image. Pour un éditeur qui s'est spécialisé dans l'un des domaines les plus complexes de l'informatique
professionnelle, oublier d'effacer un bout de code aussi trivial, cela ne fait vraiment pas sérieux.