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La consolidation des données de référence ne se limite pas une simple question de stockage dans un SGBD relationnel. Se posent des questions relatives à l'identification des données partageables, la conception de modèles de
données pertinents, le contrôle des écritures.
Que mettre dans un entrepôt Master Data Management (MDM) ? Des données de référence. Egalement nommées données maîtres ou données de base, elles ont trait à la description des objets de l'entreprise (clients, employés,
fournisseurs, produits, partenaires, actifs, etc.) et s'opposent aux données transactionnelles qui se réfèrent aux événements relatifs à ces objets métier. Elles sont par ailleurs plus sujettes au changement. Selon que l'on désire servir des
applications opérationnelles ou décisionnelles, selon, aussi, le domaine métier considéré et le degré de maturité de l'entreprise en matière d'administration des données, le contenu du référentiel MDM varie grandement d'un projet à l'autre. Tant au
niveau des entités métier que du modèle de données ou encore des processus de contrôle de mise à jour. Il est encore rare que des entreprises consolident toutes leurs données de référence.La diversité de ces démarches explique l'hétérogénéité des offres MDM du marché, certaines ayant une portée globale, d'autres étant spécialisées dans la gestion des données clients (outils de type CDI ?" Customer Data
Integration) ou produits (logiciels PIM ?" Product Information Management). Les entreprises doivent veiller à ce que le modèle qu'elles déploient reste évolutif. Ce qui permet, par exemple, à celles ayant abordé modestement le MDM pour
répondre à un objectif métier vertical, d'étendre leur référentiel à d'autres catégories de données. Pour garantir cette évolutivité, les MDM proposent des modèles de données standardisés, riches et extensibles.
Savoir gérer l'historique des données
La standardisation a son importance lorsque l'on souhaite s'affranchir des conventions propres au typage et au formatage des structures de données des applications opérationnelles. C'est dans cet esprit que SAP a bâti Netweaver
MDM. Les modèles de données que supporte le référentiel (produits, clients, fournisseurs, employés et bientôt plan comptable) s'appuient sur le standard CCTS (Core Component Technical Specification) de l'UN/Cefact (United Nations Centre for Trade
Facilitation and Electronic Business). Autre option pour adapter les modèles fournis par défaut : réutiliser tout ou partie des structures de données des applications opérationnelles. C'est ce que proposent les ateliers livrés avec certains
MDM. Ils bénéficient du support des technologies XML grâce auxquelles les MDM (ceux de Dataflux, Orchestra Networks et Tibco notamment) concilient le mode relationnel avec les propriétés de hiérarchisation et d'héritage apportés par les schémas XML.
A noter également que les MDM peuvent être enrichis par des sources d'informations externes portant sur les adresses (fournies par La Poste), les sociétés (numérotation D-U-N-S de Dun&Bradstreet, données de notation de la Coface) ou encore les
nomenclatures produits et services (GPC de GS1 et UNSPSC des Nations unies).Au-delà de l'enrichissement du modèle, c'est surtout sur le domaine de la gestion du cycle de vie des données que les MDM sont attendus. Les données de référence n'étant pas fondamentalement statiques, il revient à ces
référentiels d'en gérer l'historique, mais aussi de piloter les processus de mise à jour. Pour cela les MDM s'ouvrent de plus en plus à des fonctions de workflow. A l'image d'un Tibco CIM, qui permet de personnaliser les étapes d'un processus
d'approbation de modifications de données. Quant aux solutions PIM et CDI de Dataflux, elles disposent, sous forme de kits d'accélération optionnels, de jeux de processus et de traitements complémentaires (analyse de données clients, amélioration de
la qualité des données, codification des biens...).
Convaincre les interlocuteurs métier
Les solutions MDM restent plus une affaire d'analyse et d'administration que de choix d'outils. Comment convaincre les interlocuteurs métier du ROI d'un projet MDM ? Comment générer les schémas XML ? Comment débuter
modestement et évoluer vers un MDM d'entreprise ouvert à un maximum d'entités métier ? Quels processus d'administration mettre en place ? Autant de questions sur lesquelles butent encore les acteurs du marché, en particulier les
intégrateurs. Face à cela, Orchestra Networks a publié un guide d'assistance à la modélisation des données et processus MDM. Librement téléchargeable, il est promu par une association de prestataires, le MDM Alliance Group.
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